Un coup dur en perspective pour le PDCI ? Selon l’hebdomadaire suisse SonntagsZeitung dans un article publié ce dimanche 17 mars 2024, Crédit Suisse a versé des primes XXL à ses gestionnaires de risques.
Et là, la banque avait comme Directeur général Tidjane Thiam (président du PDCI RAD) de 2014 à 2020 et aurait distribué environ 32 milliards de francs suisses en bonus au cours de la dernière décennie avant son rachat par UBS.
L’hebdomadaire suisse SonntagsZeitung poursuit en écrivant qu’à deux jours du premier anniversaire mardi du sauvetage in extremis du Crédit Suisse par UBS, l’hebdomadaire SonntagsZeitung écrit que la deuxième banque de suisse a versé 32 milliards de francs suisses (33,2 milliards d’euros) en bonus durant la dernière décennie avant son rachat en catastrophe.
L’hebdomadaire s’appuie sur le rapport des avocats d’UBS dans le cadre des poursuites lancées par des investisseurs en colère. Ainsi, la banque aujourd’hui absorbée par UBS, a versé chaque année environ 1 million de francs à chacun de ses 1.557 gestionnaires de risques sur cette période, quel que soit l’état des finances de la banque, affirme l’hebdomadaire.
« Une autre constante était le versement de dividendes par le Crédit Suisse. Eux aussi étaient payés en touchant au cœur financier de la banque puisqu’il n’y avait pas de bénéfice au total », souligne-t-il.
Ce n’est qu’au printemps 2023, que les autorités fédérales ont interdit à la banque de verser un dividende, comme les dirigeants en avaient l’intention alors que l’établissement était déjà au cœur d’une tempête qui allait finalement l’emporter.
Montages financiers
Pour financer tout cela, les dirigeants du Crédit Suisse ont procédé à des montages financiers pour trouver l’argent servant à financer les largesses aux actionnaires.
Crédit Suisse a d’abord puisé l’argent dans les filiales, en particulier la branche suisse, qui est restée jusqu’au bout le joyau de la couronne. Sur la période 2016-2020, ce sont ainsi 3,4 milliards de francs qui ont été pompés de la filiale suisse de la banque vers la holding qui versait les dividendes sous forme de prêt à court terme.
Au printemps 2021, Crédit Suisse est victime coup sur coup de deux naufrages financiers (Greensill et Archegos) qui lui coûtent des milliards. C’est le début de la crise de confiance qui a finalement coulé l’entreprise.
« La question est de savoir si tout cela était réellement légal », s’interroge la SonntagsZeitung.
« Le ministère des Finances dit depuis un an que cela est en train d’être clarifié. Cela n’est toujours pas arrivé », souligne l’hebdomadaire.
Si l’enquête conclut à une faute professionnelle, Tidjane Thiam pourrait être touché, puisqu’il a dirigé l’entreprise pendant 6 ans.
Il a été contraint à la démission pour une affaire d’espionnage.
Ledebativoirien.net
Yacouba DOUMBIA Journaliste / Observateur averti
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