Me Latte Wesley et Félicien Agbahi rassurent
La chefferie d’Abatta a rassemblé sur la place du village ses fils et ses filles pour un grand moment de communication face au climat suspicieux qui fait écho à la situation de floue qui prévaut au niveau de la chefferie.
Devant un parterre de notables de la dite communauté et certaines personnalités du monde politique, sans oublier les artistes venus rehausser la cérémonie par leurs prestations, le samedi 21avril sonne le glas d’un quiproquo qui normalement n’a pas lieu d’être.
Le motif de la rencontre, ici est donc d’apporter un droit de réponse public suite à certaines sorties dans la presse concernant le trône de la chefferie
C’est dans ce contexte que le maire de la commune de Bingerville en la personne de Youssoufa Doumbia qui a fait une brève apparition en début de la cérémonie en tant que fils d’une ressortissante de la lagune ébrié a pris la parole dans sa langue maternelle pour apaiser les esprits et faire une invite à l’unité et à la cohésion.
Puis l’avocat du village en la personne de maitre Latte Wesley dans sa prise de parole a éclairé l’auditoire présent ce jour-là. « Je voudrais rappeler à tous pour que ce soit clair, qu’il y a une procédure pour la désignation des chefs de villages en Côte d’Ivoire, c’est la loi du 14 juillet 2014 qui sera instituée. L’article 3 à l’alinéa 1 de cette loi dit que les chefs des villages soient designer selon les US et coutumes dont il relève….Il n’y a pas lieu d’inventer la coutume, tout le monde la connait parce que ce n’est pas la première fois que vous designer un chef… ».
Pour cet homme de droit, la nomination d’un autre chef n’a pas lieu d’être car pour lui, la légalité ne peut prendre le dessus sur la légitimité selon les us et coutumes de cette communauté villageoise. L’affaire étant actuellement devant le conseil d’État qui devra statuer.
Le bicéphalisme à la chefferie du village Abatta de la commune de Bingerville, d’après maitre Latte résonne comme un désordre dans la communauté car il ne peut y avoir deux capitaines dans un même navire. Car d’après ses explications M. Djomo a été proposé par sa catégorie tandis que M. Abito a été designer par un comité de sages qui n’est aucunement référé selon la pratique et la constitution villageoise.
« Ce qui normalement relève de la consultation populaire, suite à une concertation et une désignation au préalable effectuée par la chefferie sortante de la génération « Dougbo’’, alors que dans ce cas de figure elle a été faite par les « Gnandon » qui ne sont absolument pas habilité à le faire… ». Les propos de l’homme droit prenaient tout leur sens au travers de la célébration de la population qui avait répondu massivement à l’invite, en particulier les femmes qui en ont fait une affaire personnelle aux travers des chants et des danses ethniques
Une visite très attendue
Le grand moment de cette journée a été également la présence du Sénateur émérite Félicien Agbahi qui a tout simplement dénoncer un pouvoir bicéphale qui jusqu’à ce jour est encore au niveau du conseil d’Etat. La situation à Abatta selon lui, normalement devra avoir un dénuement heureux connaissant l’importance des valeurs au niveau des autorités compétentes. Il invite alors le peuple à l’amour : « Mon ambition c’est que les gens s’entendent afin qu’il y ait la paix. Mon travail c’est de côtoyer les parents, les écouter et les rassurer. Nous travaillons afin que la vérité triomphe… ».
Mais, l’homme est surtout présent pour mobiliser la communauté a l’hommage du peuple Atchan à l’endroit du président de la république Ouattara prévu le samedi 27 avril 2024, prochain. Il a invité toute la population à se lever comme un seul homme pour honorer le chef de l’État pour qui, il ne tarit pas d’éloges, selon une expérience personnelle vécu avec le président de la république qui d’après lui « si tu mérites quelque chose avec lui tu l’aura ». Une certaine allusion peut-être au Premier Ministre Beugré Mmabé cadre atchan, qui est demeuré fidèle en tant que gouverneur et aujourd’hui à la tête du gouvernement.
Ledebativoirien.net
Céline M’boukou
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