Nul homme ne peut connaître avec exactitude au grand marché de Man, le nombre des vendeurs et vendeuses de friperie ou encore communément ‘‘yougou-yougou, dokaflai’’ et bien d’autres. Ils sont visibles partout dans les rues, quartiers, magasins de la commune de Man. L’équipe de reportage de ‘‘ledébativoirien.net’’ a fait une immersion dans ce secteur d’activité.
C’est aux alentours du grand marché de Man menant vers l’ancien hôpital ou vers la pharmacie du marché que nous retrouvons ces vendeurs de friperie assis devant leurs étals, où poussent des brouettes remplies de divers articles de friperie.
Ils vendent des culottes, des jeans, des habits d’enfants, de grandes personnes, des robes, des pantalons et même des dessous. Ils sont partout ces vendeurs ambulants de friperie. Tokpa Angèle, étudiante nous informe qu’elle renouvelle régulièrement sa garde-robe dans le marché d’habits de seconde main, car selon elle, c’est moins coûteux.
Avec la somme de 15.000 voire 20.000 FCFA, elle peut se procurer un important lot de friperie. Le prix des habits varie selon le choix car, il y a le premier choix, le deuxième choix et bien d’autres. Les prix oscillent entre 500, 1000, 2000, voire 5000 FCFA a fait savoir Ibrahim qui exerce ce métier depuis 4 ans. « Je gagne ma vie dans ce métier de vente de friperie » a dit Ablo.
Ceux-ci crient à tue-tête quotidiennement pour attirer les amoureux de la friperie. « Venez voir, c’est du bon tee-shirt. C’est 1000f CFA. C’est du bon » lance le jeune Kouyaté. Pour sa part, la vente de friperie nourrit son homme. Il gagne au minimum 20 000 FCFA par jour, le jour du marché.
les clients en joie
En face de lui, nous échangeons avec K. Leonard, enseignant dans une école de la place venu se procurer quelques jeans. Il explique que les prix sont très abordables car un jean vendu dans les grands magasins à 9 000 FCFA ou plus, peut être acheté à la friperie à 2000 F voire 3000 FCFA. Il ajoute-pour dire que même les habits de fête de ses enfants sont payés dans ce marché de générosité.
Dans ce marché ce Man, les brouettes et les tables en bordure de la route sont les fidèles amies des clients et des passants. Chacun se débrouille pour se frayer un chemin surtout le vendredi, le jour du marché de Man. « Ce n’est pas facile de circuler mais que peut-on faire si on veut le moins couteux » se plaint Aïcha. Pour elle, il faut une organisation de ces vendeurs ambulants « avançons, avançons, eh pousse ta brouette un peu » crie un passant. La voie est totalement obstruée, difficile pour les taximètres de circuler librement.
Le président des vendeurs de friperie de Man, Gueu Kevin que nous avons rencontré sur les lieux a indiqué que leur association des vendeurs de friperie de Man s’investit quotidiennement auprès des autorités locales pour trouver un site fixe. Car, ceux-ci sont confrontés à la vente ambulante et les pertes dues aux accidents de circulation. Vivement que les autorités locales surtout le maire et sa municipalité se penchent sur le cas de ces vendeurs de friperie afin que ceux-ci mènent leur activité dans les meilleurs conditions pour le bonheur des populations mannoises.
Ledebativoirien.net
Dan De San
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