Deux visions dans l’appréciation des dernières nominations opérées au Plais par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, en Côte d’Ivoire. Suivez-les!
D’abord : ‘‘Et si on voyait autrement sans passion » »
« Changement de garde à la Présidence ! Ibrahim Cissé Bacongo, précédemment ministre conseiller, a pris de nouvelles responsabilités au District, laissant derrière lui un poste à pourvoir. Aly Coulibaly, autrefois conseiller-ministre, a gravi les échelons pour rejoindre la prestigieuse grande chancellerie, son ancien bureau attendant son nouveau locataire.
La valse des nominations a aussi vu Koné Kafana Gilbert, ex-ministre d’État en charge des relations avec les institutions, se transformer en haut représentant, avec les clés de son ancien ministère toujours suspendues au porte-clés de l’attente.
Pendant ce temps, Masséré Touré épouse Koné, ancienne secrétaire générale adjointe, a été promue secrétaire générale de la Présidence, succédant à Abdourahamane Cissé. Son ancien poste reste à pourvoir, un tabouret qui attend son prochain occupant.
Avec Ahoussou Jeannot reprenant le flambeau de Gilbert ; Mabri Toikeusse et Sanogo Mamadou remplissant les souliers de Coulibaly et Cissé Bacongo, le puzzle semble presque complet. Mais il reste une pièce manquante, un poste encore orphelin de son titulaire.
Dans ce ballet administratif, un détail notable : le budget de la Présidence reste inchangé. Malgré cela, certains murmurent que le président Ouattara joue aux dés avec les nominations. Pourtant, ces ajustements s’inscrivent dans une logique de continuité et d’efficacité, sans alourdissement de la masse salariale.
Les critiques fusent quant à la cherté de la vie, mais restent muettes sur les substantielles subventions qui étaient accordées au carburant et à l’électricité – des milliers de milliards de FCFA qui allègent le quotidien de nos concitoyens », analyse Yacouba DOUMBIA Journaliste / Observateur .
Puis, quand certains font des : »Révélations sur les nominations de Mabri, Ahoussou et Danho Paulin Ouattara prépare son quatrième mandat ? «
« Le vendredi 03 Mai 2024, le Président Alassane Ouattara a orchestré une série de nominations qui secoue les fondations de la politique ivoirienne.
À l’analyse, ces décisions, loin d’être anodines, révèlent une tactique de renforcement des rangs du pouvoir, à l’aube d’une échéance électorale qui s’annonce déterminante pour l’avenir du RHDP et du pays.
Ces nominations ne sont pas seulement des choix administratifs ; elles sont le reflet d’une volonté manifeste du Président de briguer un quatrième mandat, un signal clair pour l’opposition qui doit, dès à présent, se préparer à une confrontation électorale sans précédent.
La nomination de nouveaux vice-gouverneurs au District Autonome d’Abidjan quant à elle, semble être une réponse aux critiques de Madame Annick Pety. C’est une manœuvre habile pour apaiser les tensions en pays Ebrié. Un geste politique calculé, visant à rétablir l’équilibre et à calmer la grogne qui montait.
Le Président Ouattara, en s’appuyant sur l’expérience des anciens ministres, pose des jalons pour un futur gouvernement, tout en mettant en place des pions stratégiques pour consolider son jeu politique.
Les contours d’une administration qui se prépare à relever les défis futurs et à maintenir le cap vers un quatrième mandat
L’opposition doit de son côté se rendre compte la portée de ces nominations et l’urgence de se mobiliser. La bataille sera rude, et il est impératif d’affûter ses armes pour faire face à une majorité présidentielle qui se fortifie.
Les choix du Président Ouattara ne sont pas fortuits ; ils sont le fruit d’une stratégie mûrement réfléchie, destinée à asseoir son pouvoir en vue des prochaines élections. L’opposition est donc appelée à élaborer une riposte à la hauteur des enjeux.
En somme, ces nominations présidentielles ne sont pas de simples remaniements ; elles sont les pièces d’un échiquier politique que le Président Ouattara manipule avec adresse. Elles dessinent les contours d’une administration qui se prépare à relever les défis futurs et à maintenir le cap vers un quatrième mandat.
Nous espérons, toutefois, que ce mandat, s’il advient, sera le dernier, marquant ainsi le début d’une nouvelle ère pour la Côte d’Ivoire ». Et là, c’est ce que pense Ahouman Gaël Lakpa, Analyste Sociopolitique et Écrivain Ivoirien.