(Enquête) Ledebativoirien.net est tout simplement hallucinant et stupéfiant. Le chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara a été saisi du dossier ainsi que la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance. Plus de 60 conteneurs sont entrés par le Port Autonome d’Abidjan, depuis 2019 et là, avec un manifeste de l’importation qui indique du Riz, mais à la déclaration, c’est de l’huile et du lait.
La déclaration des douanes faite au Port Autonome d’Abidjan indique clairement « de l’huile de palme non modifiée » mais « destinée directement à la consommation ».
Le manifeste d’importation indique du riz. Allez-y comprendre quelque chose. Cette huile non enrichie impropre à la consommation est « mise à la consommation directe », sur le marché ivoirien. Incursion dans une fraude à haute portée. Révélations des Déclarations et du Manifeste du Port Autonome d’Abidjan.
60 conteneurs d’huile entrent fraudulesement depuis 2019?
Voilà comment ils procèdent
Des informations secrètes, on le saura quelques semaines plus tard à la suite de l’éclatement du scandale, parviennent au Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre Chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, d’alors, le Ministre Moussa Sanogo. Il alerte le Direteur Gnérél des Douanes ivoirien le général Da Pierre Alphonse sur un possible trafic d’huile brute de la Malaisie, du Singapour, précisément. Les infiltrations se font au Port autonome d’Abidjan pour en savoir davantage. Et bingo! Une extraordinaire découverte est enregistrée par les enquêterus des douanes.
En Douanes, elle s’appelle, huile impropre à la consommation. Pourquoi ? Lorsqu’elle rentre en Côte d’Ivoire, il faut l’emmener au ministère du Commerce et de l’Industrie, là-bas, ils vont la filtrer, y injecter de la vitamine, la transformer chimiquement pour la rendre consommable. Une fois enrichie, cela entraine des surplus de taxes. Ce sont ces surplus de taxes que les opérateurs ne veulent pas payer.
Des contenneurs d’huile qui font costamet et régulièrement leur entrée en Côte d’Ivoire par le Port d’Abidjan: « de l’huile de palme non modifiée » mais « destinée directement à la consommation ». Un contournenement des procédures avec la complicité de la direction des douanes est découvert. Les circuits normaux pour déverser le contenu macabre sur le marché ivoirien sont mis à rudes épreuves.
• Combien de déchargements d’huile frelatée en 2019 ; 2020 ; 2021 ; 2022 ; 2023 ; 2024 et combien ont-ils rapporté à l’Etat et aux trafiquants?
Des déclarations des l’huile frauduleusement entrée sur le marché ivoirien par la complicité de la Direction des Douanes depuis 2019…
Les Déclarations de différents importateurs produites par le Bureau de Destination du Port Autonome d’Abidjan, pour la direction générale des Douanes de Côte d’ivoire, en date du, 20 et 21 mars 2019, ainsi que, du 23, 24, 25 ou du 28 avril 2019, concernant au moins 60 conteneurs, dévoilent une importation frauduleuse d’huile impropre à la consommation en terre ivoirienne, ainsi que d’autres produits. ‘‘LeDebatIvoirien.net’’ qui a pu parcourir certaines d’entre elles fait quelques constats.
Entre autres Exportateurs : Les sociétés : MOI INTERNATIONAL (SINGAPORE) PTE; LTD INTERNATIONAL BUSINESS PARK ; PT. GANO EXCEL NUSANTARA, JL. MELATI X-02 (JAKARTA).
Pays d’origine : Malaisie ; Singapour, Indonésie, Chine. Pays d’exportation : Malaisie, Singapour, Indonésie,
Navires: CSCL BRISBANE. RIO CADIZ; CAPRICORN 97210; CMA CGM QUARTZ; NORTHERN GUILD; SEASPAN CHIWAN; MERATUS MEDAN 5. Entre autres Importateurs: EAST-WEST DISTRIBUTION (Abidjan); FOOD AFRICA IMPORT-EXPORT, Déclarant, Société de TRANSIT: EMAK TRANSIT ; R.I.N.J TRANSIT, ETOILE TRANSIT
Les déclarations des Douanes faites au Port Autonome d’Abidjan indiquent clairement : « de l’huile de palme » ou « du lait, crème de lait concentrée, additionnés de sucre ou d’autres édulcorants sous d’autre formes » ; puis cette mention : « Mise à la consommation directe » ; mais assortie de la belle sentence : « MAIS NON CHIMIQUEMENT MODIFIEE ».
Cependant, que pourrait signifier cet avertissement. Renseignement pris par ‘‘LeDebatIvoirien.net’’, il est clairement ressorti auprès d’experts que :
« Tout produit ou toute marchandise portant cette notification, ‘‘mais non chimiquement modifiée’’, indique qu’une opération laboratoire est nécessaire et doit être effectuée sur la marchandise avant toute consommation ou tout usage. Autrement dit, le produit à l’état initial ou brut doit subir une transformation avant tout usage.
Sinon il devient dangereux pour la consommation et expose le consommateur à un n’importe quel danger sanitaire… ». Les déclarations en direction des Douanes ivoiriennes concernant cette HUILE non enrichie, présentée comme du RIZ pour traverser le Port d’Abidjan pour couler sur le marché en Côte d’Ivoire, indiquent pourtant clairement, qu’elle est impropre à la consommation.
Combien ce trafic a-t-il rapporté aux acteurs de l’empoisonnement continu ?
Un tableau des droits approximatifs peut donner l’ampleur des dégâts financiers. Tout expert des douanes ivoiriens et partout le monde pourra essayer de tester les numéros de quelques déclarations ici contenus dans le tableau produit dévoilé par Ledebativoirien.net.
Rien que pour mesurer l’ampleur de l’envol et l’évaporation des deniers de l’Etat dans les poches à la direction générale des douanes ivoiriennes. Et ce, depuis 2019, jusqu’à cette année 2024. Voici quelque numéro des déclarations des conteneurs d’HUILE sorties du Port autonome d’Abidjan vers la direction générale des douanes : C 12071 du 20 mars 2019 ; C 12074 du 20 mars 2019; C 12177 du 21 mars 2019; C 15875 du 20 avril 2019 ; C 15948 du 24 avril 2019; C 16180 du 25 avril 2019; C 16163 du 25 avril 2019 ; C 16078 du 25 avril 2019; C 16476 du 28 avril 2019 etc.
Ici ne sont concernées que les déclarations des quelques 60 conteneurs contrôlés. Une estimation des droits compromis, des taxes appliquées sur de la marchandise frauduleuse, soit quatre fois sanctionnées en la matière, indique pour les 9 déclarations, ressort près de 994 808 188 FCFA. Depuis 2019, la destination prise par cette importante somme payée par les importateurs pris auprès des services contentieux de la direction général des douanes est toujours recherchée.
Que sont devenus les droits compromis des autres conteneurs de 2019 à 2024 d’huile frelatée, entre le port autonome et la direction générale des douanes ?
Si au regard des découvertes, une autorité de la direction des douanes en l’occurrence le directeur générale adjoint, qui, au moment des faits a géré le contentieux autour des 60 conteneurs d’huile frauduleuses, à savoir le Colonel-major KADIO ALBERT LOUIS n’en dira pas plus lorsuqe la rédaction la contaté. Combien l’Etat ivoirien perd-t-il ou a-t-il perdu, depuis cette prise? Combien ont donc empoché, les orchestrateurs de cette fraude depuis 2019 alors que nous sommes en 2024 ?
La parole à la direction des Douanes et au port d’Abidjan ?
Pour tenter d’en savoir juste sur ce scandale d’huile impropre, la rédaction de ‘‘Ledebativoirien.net’’, mu par un besoin d’informations sur l’importation frauduleuse de l’huile de palme de la Malaisie, de Singapour, de la Chine etc. a saisi le Directeur Général des Douanes monsieur DA Pierre Alphonse, ainsi que le Directeur Général Adjoint, KADIO Albert Louis, en charge du contentieux portants sur cette huile frauduleuse importée.
Mieux, la rédaction, pour voir d’autres portes éclairer les ivoiriens a saisi le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan, Monsieur HIEN Sié Yacouba, puis, monsieur Pierre Demba N’GOU, ministre de la Santé, de l’hygiène publique et de la couverture maladie universelle, mais aussi monsieur Souleymane Diarrassouba ministre du Commerce et de l’industrie. SILENCE radio.
Au ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat d’alors, Moussa Sanogo des choses sont dévoilées
C’est qu’un jour de mai 2019 un rapport en provenance de la Direction Générale des Douanes Ivoiriennes partait en direction du Secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre Chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat. C’est la tutelle des Douanes. Et là, avec comme objet : ‘‘Importations frauduleuses d’huile de palme au Port Autonome d’Abidjan’’. Révélateur déjà ! Mais rassurez-vous, l’objet ainsi formulé par le DG des Douanes est loin de la réalité, si tel est de dédouaner son administration.
En 2019, le ministre en charge du Portefeuille ministériel, exténué certainement par l’observation du constat continuel d’un ‘‘crime’’ décide de briser le silence. A l’évidemment, il était informé de l’activité plus que frauduleuse sous haute protection qui se déroule entre le Port d’Abidjan et la Direction des Douanes. Puisque, le ministre Sanogo Moussa conscient de la responsabilité et du sacerdoce qui sont les siens en qualité de ministre, c’est-à-dire ‘‘servir le peuple’’ sentant la vie dudit peuple menacé, réagit.
Et là, il décide de stopper l’écoulement huileux de la mort qui menace les ménages ivoiriens. Mais hélas, une glissade sur le chemin perturbera ou freinera son action depuis 2019, à ce jour de 2024. Le ministre Sanogo Moussa est véritablement imprégné du dossier de l’huile frauduleuse et impropre à la consommation.
Et pour s’en, convaincre, il suffit simplement de parcourir ensemble le Rapport qui coule la Direction Générale des Douanes Ivoiriennes vers la hiérarchie, dans le scandale d’huile frauduleuse importée de Malaisie, Singapour ou Chine et impropre à la consommation mais mise directement à la consommation.
Un Scandale simplement impuni
Suivez la belle voix du DG DA Pierre en 2019, au moment de l’éclatement souterrain de l’affaire, c’est le Secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat et qui est personnellement l’auteur du rapport. Pas besoin de faire photo pour savoir sous quel chef de gouvernement l’affaire de l’écoulement de l’huile salissant les documents administratifs du Port et des douanes à surgit très silencieusement. Passons ! Et lisons ensemble.
« A Monsieur le Secrétariat d’Etat auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat. Objet : ‘‘Importations frauduleuses d’huile de palme au Port Autonome d’Abidjan’’.
Monsieur le secrétaire d’Etat, par correspondance visée en référence, vous m’informez de ce que des informations faisant état de fraude sur des importations d’huile avec la complicité de certains agents des douanes ont été portées à votre connaissance.
A cet effet, vous m’instruisiez de vous transmettre un rapport circonstancié concernant cette affaire.
Pour rappel, en date du 03 mai 2019, j’ai été saisi de cas de dépotage à quai de conteneurs d’huile de palme couverts par une déclaration en détail de RIZ CIAB16157 du 25/04/2019 objet d’une réquisition de la Direction d’Analyse du Risque, du Renseignement et de la Valeur (DARRV).
Au terme des premiers résultats d’investigation, il ressort que des agents visiteurs de la DARRV et de la DSDPSS commis pour procéder au dépotage à quai ont permis, au moyen de faux rapports de visites et de photomontage numérique, la mainlevée des conteneurs réquisitionnés.
Cette supercherie a été rendue possible à cause du laxisme et la complaisance de certains vérificateurs et chefs de service du Bureau Abidjan Port (DSDPSS) et du Bureau de Liaison (DARRP). Afin de m’éclairer utilement sur les faits et me permettre de prendre des mesures adéquates, j’ai instruit mes services de l’Inspection Générale de conduire des investigations à l’effet de cerner tous les contours de ce dossier litigieux et de situer les responsabilités.
Toutefois, dans l’attende des conclusions de cette enquête, des mesures conservatoires ci-après ont été prise pour circonscrire cette fraude :
Au titre des mesures administratives
Les conteneurs réquisitionnés doivent faire d’un dépotage à quai conjoint sous la supervision obligatoire du vérificateur coté à la déclaration ; Le rapport de la visite à quai doit immédiatement être rédigé et signé, sur un spécimen unique, par l’ensemble des services sous la supervision du vérificateur coté ;
Les images sanctionnant cette visite conjointes doivent obligatoirement faire l’objet d’échange entre le Bureau de Liaison de la DARRV et les services opérationnels ; La mainlevée des conteneurs réquisitionnés est subordonnée au paiement effectif des droits compromis et des amendes subséquentes pour les déclarations en détail objet d’infraction ;
Le rapport électronique bureau de liaison communiqué au Chef de bureau Abidjan Port doit être obligatoirement transmis au Sous-directeur des Services Douaniers du Port afin de lui permettre de procéder aux vérifications nécessaires à l’autorisation de la mainlevée ; La convocation des Commissionnaires en Douanes Agréés pour la reconnaissance du service de l’ensembles des dossier contentieux, l’édition des bulletins complémentaires et le paiement des droits compromis ainsi que les amendes fixées par le directeur général.
Au titre des mesures prises en l’encontre des agents impliqués
Le retrait des vérificateurs mis en cause de la table de cotations pour une durée d’un mois en attendant des résultats de l’enquête de l’Inspecteur Générale ; Les agents visiteurs mis en cause sont astreints à une obligation de présence au poste et ne participent plus aux visites physiques. Je reste à votre entière disposition pour les instructions qu’il vous plaira de requérir. General DA PIERRE. » Le DG des Douanes ivoiriennes a parlé. Et la suite sera un silence total autour l’affaire.
Le Chef de l’Etat a été saisi du dossier. Le président de la haute autorité pour la Bonne Gouvernance a été saisi du dossier. Les ministère de la Santé et du Commerce ont été saisis. Pour l’heure, aucune sanction n’a été encore prise; encore moins, un communiqué des autorités sur la responsabilité des acteurs dans ce scandale n’a été lu ou vu par ledebativoirien. Mais l’huile impropre à la consommation continue de couler dans les foyers et menages en Côte d’Ivoire. Alors que le Directeur général des douanes a confessé la faute devant sa hiérarchie…Donc à moirtié pardonné? Et l’autre moitié!
Ledebativoirien.net
Hervé MAKRE
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