Sous-développement et Pauvreté sans nom : un supplice annoncé à SANSAN Kambilé et Pierre N’GOU Dimba, en prenant le Chef de l’Etat à témoin
Une visite et l’équipe de reportage de Ledebativoirien.net apprécie de plus près, la souffrance qui frappe de plain-pied les populations de la Région du Béré.
Elles sont dans le désarroi face à ce qu’elles appellent “une punition” de la part des différents gouvernements du Président Alassane Ouattara.
Sans une Section de Tribunal, ni un Centre Hospitalier Régional (CHR) et avec un Hôpital Général vétuste, en déficit de personnel de spécialités, le Béré est l’une des vastes régions de la Côte d’Ivoire qui souffrent encore de disparités concernant certaines infrastructures majeures de développement. Un facteur de pauvreté dans la région. Suivez!
Et pourtant une forte population
La région du Béré avec une superficie de 13 293 km2 et située au centre-nord de la Côte d’Ivoire à 520 km d’Abidjan est limitée au nord par les régions de la Bagoué et du Poro, au sud par les régions du Gbêkê, de la Marahoué et du Haut Sassandra, à l’est par la région du Hambol et à l’ouest par la région du Worodougou.
Cette Région a une population estimée à près d’un demi-million d’habitants repartie dans ses 3 départements : Mankono (chef-lieu) ; Dianra et Kounahiri. Avec 9 sous-préfectures : Tiéningboué, Bouan-dougou, Dianra-Village, Marandallah, Sarhala, Kongasso et 6 communes : Mankono, Dianra, Kounahiri, Tiéningboué, Sarhala et Kongasso, sans oublier ses 561 villages.
C’est donc cette immense population qui semble rangée dans les placards des oubliettes. Sinon, difficile d’appréhender ce que vit cette région. Voyez et jugez-en vous-mêmes avec lucidité!
Absence de section de Tribunal, un facteur de pauvreté…
Les différents séjours dans la région du Béré, nous ont permis de constater, de comprendre la souffrance et le dépit des populations de cette région. Et pour l’une des causes, l’inexistence d’une section de tribunal.
Ainsi, pour l’établissement d’un certificat de nationalité qui ne coûte que 3000 FCFA, le citoyen résidant au chef-lieu de région, c’est à dire, dans la commune de Mankono, doit se rendre à la section de tribunal de Séguéla où il doit débourser la somme de 8000 FCFA en transport, en plus des frais d’établissement dudit document.
Ainsi, pas moins de 15 000Fcfa pour se voir établir un document administratif. Et là, sans prendre en compte les frais de séjour, dans l’attente de la délivrance du certificat. Alors, imaginez la croix et la bannière pour le citoyen qui vit en sous-préfecture dans un autre département de la région. Cette situation est l’un des facteurs d’appauvrissement des populations de la région depuis des décennies.
Un projet de CHR hors des priorités du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle…
Les populations du Béré ont accueilli avec une joie immense, la nouvelle du projet de Centre Hospitalier Régional du Béré. Un site a même été trouvé et décapé dans la commune de Mankono pour la construction de ce CHR. Cependant, après ce décapage, un silence assourdissant du démarrage des travaux de construction, exaspère au jour le jour lesdites populations. Car, les factures du carburant de l’ambulance, lors des éventuelles évacuations, de l’hôpital général de Mankono au CHU de Bouaké et au CHR de Séguéla, sont à la charge des malades ou de leurs proches.
Un Hôpital Général vétuste, sous-équipé et en sous-effectif de spécialistes
Une désolation dans la région… Bon nombre de patients sont évacués, de l’hôpital général de Mankono au CHU de Bouaké ou au CHR de Séguéla pour une simple opération de l’appendicite ou de la hernie.
Car, à l’hôpital général de Mankono, il n’y a pas de chirurgien, ni de médecin spécialisé en ORL ou en ophtalmologie, encore moins un médecin traumatologue ou un chirurgien orthopédiste et traumatologue capable de prendre en charge des patient(e)s souffrant de lésions de l’appareil locomoteur survenant suite à un accident de la route, de travail ou d’une blessure sportive, etc.
Au regard des accidents de motos qui se produisent régulièrement dans la région, le manque de personnel de soins spécialisés à l’hôpital général de Mankono fait perdre souvent la vie aux victimes devant être évacuées sur Bouaké. Des radiologues ont été affectés à l’hôpital général or l’établissement sanitaire ne dispose d’aucun appareil de radiologie. Encore, une fois, il faut s’armer de moral pour rejoindre Séguéla ou Bouaké. Des bâtiments de la structure sanitaire sont vétustes. C’est un euphémisme pour ne pas dire qu’ils sont en ruine.
Le président Alassane Ouattara informé ?
Si « La santé est érigée en priorité dans le programme du Président. Alassane OUATTARA » selon le Ministre Pierre DIMBA à la 77ème Assemblée Mondiale de la Santé à Genève, alors cette « priorité » semble être un mythe pour les populations de la région du Béré.
Ellesne se retrouvent nulle part dans le « programme » d’amélioration de l’accès aux infrastructures majeures sanitaires du Chef de l’État ivoirien.
Ledebativoirien.net
KARA, Envoyé spécial
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