Café et Cacao fâchés à  Abidjan : « Payer caution d’un candidat et les autres ? Le DG du Conseil café-cacao veut couvrir sa mauvaise gestion…»

Présidentielle 2025 perturbée par les sèves et cerises      

Un Chèque bruyant et un évènement spectaculaire à Yamoussoukro, samedi 6 juillet 2024 qui font tressaillir de joie et d’allégresse les paysans producteurs de café et cacao. Abidjan exulte. Un chèque de 50 millions de francs CFA qui n’est pas en bois a été réceptionné par le Premier ministre Beugré Mambé continue de sonner et trébucher dans les poches des paysans producteurs de café cacao de Côte d’Ivoire. A-t-il été transmis au bénéficiaire ? On n’en sait pas grand-chose encore !

Alors que les paysans sautaient de joie d’exprimer leur reconnaissance à ce grand homme, le président ivoirien d’Alassane Ouattara qui fait tant pour leur filière, que l’annonce d’un paiement de caution de sa candidature prochaine-il ne manque de moyens financiers-les suspend d’un coup, tous en l’air.

Difficile pour eux de redescendre sur terre. Obed Doua qui a porté l’annonce des producteurs de café cacao revit encore ce moment fort d’un rassemblement pour l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire.

L’intrépide Marcel Tia, président du Conseil national des syndicats agricoles de Côte d’Ivoire, un paysan producteur café cacao et membre du conseil de gestion des générations Brics + chargé coopératives agricoles en Afrique, se dresse. ‘‘Ledebativoirien.net’’ écoute encore son message aux planteurs, paysans producteur de Côte d’Ivoire et au monde entier.

« Je suis Marcel TIA, président du Conseil national des syndicats agricoles de Côte d’Ivoire…

«…Nous parlons des difficultés des organisations professionnelles agricoles en Côte d’Ivoire et particulièrement de la filière Café Cacao. Nous dénonçons aujourd’hui l’attitude du Conseil Café Cacao qui a trouvé en place des unions fortes de coopératives café cacao de paysans en 2011 et, il a contribué à la fragilisation et à la destruction de toutes ces Unions des coopératives. Qui pourtant permettaient aux coopératives d’effectuer des ventes groupées qui leur permettaient d’économiser sur les coûts de collectes et d’évacuations des produits.

Puisque c’était des ventes collectives et les charges étaient réparties sur tout le monde au lieu qu’une seule structure supporte les charges des collectes et d’évacuation. Miraculeusement en 2024, ils viennent nous dire qu’aucune organisation de paysans ne répond à leur critère de mise en place de l’interprofession. Et eux, ils veulent qu’il y ait la mise en place et la création de nouvelles organisations coopératives.

Donc, on ne comprend pas. Soit vous permettez que les unions de coopératives qui existaient avant, vous leur donné les moyens pour se restructurer ou bien vous ne faites rien du tout. Sinon on ne peut pas procéder à la fragilisation et à la destruction des unions coopératives des paysans et dire que ces unions n’ont pas le droit de commercialiser. Et aujourd’hui vous voulez vous-mêmes mettre en place des unions de coopératives pour que ces unions-là commercialisent.

Mais, soyons sérieux, nous ne sommes pas d’accord aujourd’hui et nous ne serons pas d’accord demain. Qu’ils fassent en sorte que les unions des coopératives, les syndicats des paysans, les associations des paysans qui existent déjà depuis belle lurette soient encadrés soient appuyés financièrement pour qu’avec des équipements nécessaires on puisse les rendre opérationnelle à les amener à l’interprofession. Parce que l’interprofession, c’est l’affaire des paysans.

On parle de l’interprofession comme si la Côte d’Ivoire ne produit rien du tout. Mais s’il y a plus de 2 millions 200 mille tonnes de cacao qui sont produites chaque année, c’est que nous les paysans producteurs on est là. Vous parlez de quelles organisations? Ce sont les mêmes organisations dont vous avez vous-mêmes contribué à leur déstructuration et vous dites qu’elles ne répondant à aucun critère.

Ça ne passera

Donc vous avez fait exprès pour pouvoir rester au contrôle des affaires ! Ça ne passera pas aujourd’hui, ça ne passera pas demain. Donc, il faut que notre message puisse arriver aux oreilles de tous les décideurs de Côte d’Ivoire et du monde entier pour comprendre que nous paysans de Côte d’Ivoire, nous ne sommes pas d’accord avec. Et nous ne sommes pas associés au paiement de caution d’un quelconque candidat aux présidentielles de 2025.

Tous ceux qui s’adonnent à cela, ne représentent pas les producteurs de café cacao de Côte d’Ivoire. On ne se reconnait pas dedans, parce que nous ne sommes pas associés.

Nos organisations sont apolitiques. Ce n’est pas possible, ce n’est pas normal que les paysans aillent payer la caution d’un candidat et laisser les autres candidats. Ce n’est pas possible. On ne peut pas l’admettre, on ne peut acceptera pas ça.

Nous voulons dire que nous ne sommes pas associés à cela. Les producteurs de café cacao de Côte d’Ivoire ne sont pas concernés au paiement de la caution d’un quelconque candidat à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire en 2025. Cette précision mérite d’être faite. Ca ne concerne pas les paysans de Côte d’Ivoire, ni aujourd’hui, ni demain. Voilà le message que nous voulons faire passer.

Que le monde entier sache que ce ne sont pas les paysans, mais c’est le c’est le directeur général du Conseil café-cacao qui veut couvrir sa mauvaise gestion et les centaines de milliards qu’il a détournés au niveau de la filière café cacao et rester à la tête de cette structure, pour ne pas que la filière café cacao soit auditée. Voilà la triste réalité….Merci. ». A parlé Marcel TIA, président du Conseil national des syndicats agricoles de Côte d’Ivoire… La Côte d’Ivoire est 1^er  producteur mondiale du cacao.

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H.MAKRE

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