Situation intenable dans les universités en Côte d’Ivoire (1): dénonciations d’un brigandage au ministère de l’Enseignement supérieur

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Rentrée universitaire 2024-2025 menacée par les syndicats qui haussent le ton

 C’est l’Université Alassane Ouattara Bouaké, au campus 1 qui a été choisi, le samedi 20 juillet 2024, comme théâtre pour mener une réflexion sur le thème du Café Matinal du SAGEC-Syndicat Autonome pour Garantir l’Epanouissement des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte d’Ivoire.

universite abidjan

Selon ce syndicat, il paraît logique à la lumière des réalités visibles de saluer les modestes efforts des Universités et grandes écoles publiques, les Instituts et les Centres de recherche qui ont connu des paiements effectifs ou partiels des reliquats des accessoires de salaire.

Il est important de connaître de quoi sont constitués les accessoires de salaire. Les accessoires de salaire sont : les rappels des avancements des promus CAMES, 2020, 2021, 2022, 2023; les rappels des primes de recherche des nouvelles recrues, 2021-2022, 2022-2023;- Les heures complémentaires, 2022-2023, Les décharges horaires des responsabilités, 2022-2023; les émoluments d’encadrement et de soutenance, de Master et de Thèse, 2022-2023;- les vacations 2022-2023.

Les syndicats crient Trahison et brigandage au ministère Diawara

Les Universités publiques les plus indexées dans le non-paiement des reliquats des accessoires de salaire sont l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB), l’Université Nangui Abrogoua (UNA), l’Université Alassane Ouattara (UAO), l’Université Peleforo Gon Coulibaly (UPGC).

« Nous voulons réitérer nos remerciements aux différentes autorités qui ont depuis le mois de Mars 2024, tout mis en œuvre pour la régularisation et la normalisation des différents paiements des salaires et des primes de recherche des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte d’Ivoire.

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Toutefois, il faut reconnaître que beaucoup reste à faire au niveau des paiements des reliquats des accessoires de salaire qui dépendent en partie des autorités universitaires. Ce sont : Le Ministre d’état, Ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration (MEMFPMA);

Le Ministre des Finances et du Budget (MFB); Le Directeur Général du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP); La responsable de la Paierie Générale du Secteur Parapublic en charge des EPNs (PGSP); Le Président de l’Association Professionnelle des Banques et établissements Financiers de Côte d’Ivoire (APBEF-CI).

De la confiscation des accessoires de salaire à l’université Félix Houphouët-Boigny Abidjan Cocody

Les autorités universitaires qui étaient à jour des différents paiements sont tombées dans la négligence et les légèretés de gestion. Les accessoires de salaire n’ont pas encore connu un début de paiement. C’est un impératif pour le Président de l’UFHB de Cocody de tout mettre en œuvre pour que les paiements soient effectifs à la fin de ce mois de Juillet 2024.

Le SAGEC estime que si rien n’est fait ce mois-ci, c’est une confiscation des sommes dues. Le SAGEC décline toute responsabilité́ concernant les désagréments que les non-paiements engendreront à l’UFHB bientôt.

Du braquage financier des accessoires de salaire l’Université Nangui Abrogoua (UNA)

SAGEC

La situation à l’UNA est indescriptible et préoccupante. En mars 2024, face à la colère de tous les Enseignants[1]Chercheurs et Chercheurs, les responsables syndicaux locaux et la gouvernance ont été invités au Cabinet du Ministre de tutelle. À l’issue des discussions, le Ministre Diawara Adama et les autorités universitaires ont décidé de tout éponger à la fin du mois d’avril 2024.

Les syndicats ont levé le mot d’ordre de grève et calmé la colère des collègues sur la base de la confiance et des promesses. Trois mois plus tard, la situation n’a pas changé, aucun paiement ne profile à l’horizon. Monsieur Diawara Adama et le Président de l’UNA refusent de tout mettre en œuvre pour payer les rappels des avancements des promus CAMES, 2019, 2020, 2021, 2022, 2023. Les rappels des primes de recherche des nouvelles recrues, 2021-2022, 2022-2023. Les décharges horaires des responsabilités 2022, 2023.

Les émoluments d’encadrement et soutenance, de Master et de Thèse, 2021, 2022, 2023. Cette situation est intenable et inadmissible. Plus qu’une confiscation, on peut aisément conclure que c’est un braquage financier. Nous avons le sentiment que c’est un  » BRIGANDAGE ». Le SAGEC interpelle le Président de l’UNA sur sa gestion opaque des ressources financières de ladite structure, qui sont des fonds publics et non privés. Si les paiements ne sont pas effectifs à la fin de ce mois de juillet 2024, le Président de l’UNA assumera seul les désagréments futurs.

Vie dure à l’université Lorougnon Guédé Daloa

 Tous les Présidents des Universités Publiques de Côte d’Ivoire ont décidé de mener la vie dure à leurs collaborateurs. La nouvelle Présidente de l’UJLog n’a pas dérogé à cette règle. Au-delà de la confiscation des reliquats des accessoires des salaires, elle verse aussi dans un « BRAQUAGE FINANCIER », si on peut le dire ainsi. De quoi s’agit-il ? Avant sa nomination, l’ancienne Présidente avait déjà établi les états des heures complémentaires.

UNIVERSITE JEAN LOROUGNON GUEDE DE DALOA ledebativoirien.net

À son arrivée, elle a décidé de suspendre ces paiements, qui pour elles ne répondent pas aux normes des taux horaires du CAMES.

En lieu et place d’ordonner le paiement, non seulement, elle confisque les émoluments des heures complémentaires (HC), mais elle annule tous ces états financiers de l’année académique précédente en arguant qu’elle ne les reconnait plus. Que fera-t-elle de ce budget ? Pour le SAGEC, c’est un « BRIGANDAGE FINANCIER ». Le SAGEC souhaite qu’elle proscrive cette attitude qui n’honore pas toute la corporation.

Elle ne doit pas être une  » LOUVE  » pour ces collègues que nous sommes. C’est une injustice de vouloir « braquer » ces HC. En plus des HC, elle refuse de payer les rappels des avancements des promus CAMES, 2023 et les rappels des primes de recherche des nouvelles recrues 2023. Il faudrait qu’elle mette tout en œuvre pour alléger la souffrance de ses collaborateurs avant les vacances universitaires en Juillet 2024…

Le ministère de l’Enseignement  Supérieur et de la recherche scientifique  informé de la situation dépeinte par le Syndicat n’a pas encore réagi. A SUIVRE PARTIE 2.

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Martial Tahou


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