Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique informé de la situation dépeinte par le Syndicat n’a pas encore réagi (NDLR).
C’est l’Université Alassane Ouattara Bouaké, au campus 1 qui a été choisi, le samedi 20 juillet 2024 comme théâtre pour mener une réflexion sur le thème du Café Matinal du SAGEC-Syndicat Autonome pour Garantir l’Epanouissement des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte d’Ivoire. Selon ce syndicat;
il paraît logique à la lumière des réalités visibles de saluer les modestes efforts des Universités et grandes écoles publiques, les Instituts et les Centres de recherche qui ont connu des paiements effectifs ou partiels des reliquats des accessoires de salaire.
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Entre déni d’implication et rupture dans la pratique à UJLog
La continuité est un principe universel de l’administration. À l’université Jean Lorougnon Guédé, ce n’est pas le cas. Sous l’ancienne gouvernance, dans le souci d’impliquer les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs, l’ancienne gouvernance, selon son argumentation, il faut mobiliser les collaborateurs dans l’accélération des cours, des travaux dirigés, des travaux pratiques, la participation dans les comités d’organisation de colloques, les séminaires, les ateliers de réflexion, dans l’écoute des étudiants, dans le planting d’arbres et d’autres activités extra académiques au sein de l’institution.
En refusant de payer les émoluments des HC dus, qu’elle qualifie à la limite de vol, la nouvelle Présidente semble niée le travail effectué l’année dernière et l’implication effective des collègues dans la vie de l’UJLog, résumant ainsi leurs tâches aux enseignements et encadrements de mémoires et de thèses.
Le SAGEC accepte la rupture de la méthode ancienne mais n’accepte pas le déni de l’implication des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de l’UJLog qui a permis à cette université de réaliser une très bonne année académique 2022-2023.
Le SAGEC tient à rappeler à la nouvelle gouvernance de l’UJLog dont la première responsable a pris service le 23 juin 2023, que la méthode de la précédente gouvernance n’est pas un vol comme elle pense et veut faire croire à la communauté universitaire.
Au contraire, cela s’appelle de l’implication managériale, fruit d’une longue concertation entre les partenaires sociaux et l’ancienne gouvernance. C’est pourquoi, le SAGEC revendique le paiement de ce reliquat d’heures de travail complémentaires pris en compte par le budget 2022-2023.
Par ailleurs, le SAGEC demande une meilleure clé de rémunération des heures en supplément, en dehors de celles fixées par la réglementation. Le SAGEC l’esprit de rupture de la nouvelle gouvernance mais refuse que les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de l’UJLog effectuent un surplus de travail de façon bénévole sans motivation.
Du vol en bandes organisées l’Université Peleforo Gon Coulibaly (UPGC) de Korhogo
L’UPGC n’échappe pas à la gestion opaque érigée en norme de gestion dans nos universités publiques. Si nous sommes d’accord pour l’effort fourni pour les paiements partiels des rappels des avancements des promus CAMES, force est de reconnaître que les ponctions exorbitantes sur les rappels des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs par les responsables des services financiers sont exagérées.
Les responsables des Ressources humaines et ceux des services financiers n’ont produit aucun communiqué sur la rétention délibérée et volontaire sur les sommes dues. Les collègues ont reçu les bulletins de la solde avec des sommes qu’ils n’ont pas en réalité perçues lors du virement.
Par exemple, un collègue reçoit son bulletin de la solde sur lequel il est indiqué au titre de son rappel la somme de (quatre) 4 millions. On ne sait pas, par quelle formule financière, ce dernier reçoit des services financiers un virement de (un) 1 million. Le SAGEC estime que c’est un vol en bandes organisées par les responsables des services financiers de l’Université.
On ne peut pas accepter que des voleurs soient à la tête des services financiers. C’est un détournement des derniers publics. Le SAGEC lance un appel urgent à la Présidente de l’UPGC de tout mettre en œuvre pour le paiement intégral des sommes retenues par les services financiers sous sa responsabilité. De plus, il faudrait que les autres reliquats soient payés à la fin de ce mois de juillet 2024.
Cette année, les Enseignants-Chercheurs n’accepteront pas d’aller en vacances avec des reliquats des accessoires de salaire de 2020, 2021, 2022, 2023. Ce sont des injustices professionnelles et sociales que la communauté universitaire ne saurait accepter et tolérer. La rentrée universitaire 2024-2025 est conditionnée par le paiement de tous les reliquats des accessoires de salaire 2020, 2021, 2022, 2023. Surtout, par la prise en compte du STATUT PARTICULIER du Corps Enseignant du Supérieur et de la plateforme revendicative.
La récréation est terminée
« La maltraitance, les braquages financiers et les vols en bandes organisées, les détournements dans l’Enseignement Supérieur doivent prendre fin cette année. Le SAGEC appelle tous les Enseignants-Chercheurs, les Chercheurs et tous les syndicats à l’unité et à la mobilisation.
Chers collègues, restez à l’écoute des futurs mots d’ordre du SAGEC.la prise de conscience individuelle et collective, c’est maintenant », termine pour le Bureau Exécutif National du Syndicat Autonome pour Garantir l’Epanouissement des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs de Côte d’Ivoire-SAGEC, le Secrétaire général National Dr Marius Koba.
Le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique informé de la situation dépeinte par le Syndicat n’a pas encore réagi.
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Martial TAHOU