Le village d’Abatta en ébullition, en ce moment parce qu’il y a, rejet de l’Arrêt du Conseil d’État rendu ce mercredi 31 juillet 2024, à 9 heures, dans la crise à la chefferie qui prévaut depuis plus de quatre ans. Une décision qui retourne cette population paisible en tant normal.
Le village d’Abatta situé dans la commune de Bingerville, aux abords de la lagune écrié, connaît une crise de chefferie depuis quatre ans, entre Abitto Joseph et Djomo Yacinthe Cristal Méval. Le premier, détenteur d’un arrêté préfectoral, est contesté par la communauté villageoise avec à sa tête le second.
L’affaire portée par le Chef Djomo devant le Conseil d’Etat pour l’annulation de l’arrêté du premier cité, ce mercredi matin, s’est soldée par un rejet de la requête des demandeurs, d’où la colère des populations.
contre une décision du Conseil d’Etat
Les femmes d’Abatta se disent trahis car elles sont l’équilibre de la société et du village en tant qu’épouses, mères et engagées dans la vie communautaire. « Comment pourrons nous avoir la paix dans un tel climat. Car actuellement toute la jeunesse est dehors. Et les plus jeunes aussi actuellement en vacance n’hésite pas à suivre les plus grands », crient ces femmes rencontrées dans les rues du village.
Les étales et les échoppes sont fermés. Les villageois se sont peints le visage en blanc telle une peinture guerrière pour lutter et combattre la menace. Le front pour faire une fronde et dire que la majorité réfute cet arrêté préfectoral qui bafoue la tradition.
Qui d’après les fils et filles du village ne concourt pas à apaiser le village « au contraire il risque de le mettre à feux et à sang. Nous ne voulons pas de cet arrêté nos us et coutumes nous ont déjà donné un chef. Cet arrêté est nul » ; dit une dame, lorsqu’une autre renchérit : « Pourquoi ne pas attendre l’année prochaine car il y aura les élections au lieu de nous envoyer le chaos ».
Quand un jeune martèle : « Nous n’allons pas laisser notre village être diriger par une minorité qui ne nous représente pas ».Telle est l’ambiance qui prévaut dès l’annonce du verdict du Conseil d’Etat, au village Abatta. La police en face est prête à charger à tout moment.
Le dispositif avec le matériel d’intervention y compris le camion lanceur d’eau de la gendarmerie est face aux jeunes et femmes qui ne reculent pas. Ils résistent avec des barrages artisanaux, de pneus et autres objets. Avec en fond, la prière de tous de ne pas voir le village tomber dans des scènes de violences afin de privilégier une sortie de crise qui préconise les intérêts et la tranquillité d’Abatta village.
Des pneus brûlés, des barricades sur les artères principales, des femmes et jeunes en pleurs.
En effet, selon les propos d’un villageois que nous avons approché du nom de Djama, le Conseil d’Etat s’est prononcé sur l’affaire qui oppose la communauté villageoise d’Abatta représentée par Djomo Yacinthe Cristal Méval en ces termes: « Affaire Djomo Yacinthe Cristal Méval contre le Préfet d’Abidjan, REJET ».
Selon lui, cette décision n’est pas assez explicite, laissant ainsi planer quelque doute dans les esprits des populations. Pour le président des jeunes du village, Anoh Faustin, qui a décidé de faire un point de presse dans les heures qui arrivent pour donner l’attitude à tenir, face à la décision du Conseil d’Etat, il sera vraiment difficile aux populations d’accepter cette décision.
La communauté villageoise d’Abatta fonctionne selon les uses et coutumes qui pour la grande population ne semble aucunement respectés. C’est la situation qui règne ce mercredi 31 juillet 2024 matin dans le village d’Abatta, avec une décision du Conseil d’Etat de rejeter la contestation de l’arrêté signé par le préfet au profit d’une des deux parties.
Ledebativoirien.net
Céline M’boukou
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