Depuis quelques mois la communauté d’Abatta village dans la commune de Bingerville est lassée d’assister au ballet juridico-administratif et coutumier qui semble ici mettre à mal les Us et Coutumes de ce peuple lagunaire.
L’après-midi du dimanche 25 août 2024 a été particulièrement animée par un groupe de population qui se lève à nouveau pour dire tout haut son mécontentement face à l’Arrêté bien qu’ayant pris note de ladite décision, mais pour lui ce chef n’est pas le leur.
Une communauté qui est régie par un processus traditionnel qui a toujours rythmé et coordonner la vie quotidienne et l’avenir de ces habitants des bords des lagunes.
C’est ici des notables, des jeunes, des femmes et d’autres générations qui expriment leur mécontentement du non-respect des Us et coutumes régissant leur village.
« Nous disons non au choix imposé à notre village… Le chef Djoman fut pour nous un rassembleur…Nous n’accepterons pas que nos uses et coutumes soient ainsi bafoué par des décisions de justice hasardeuses ».
Après donc le décret portant la mise en place de monsieur Joseph ABito comme nouveau chef et l’éviction de monsieur Djoman, aujourd’hui le navire de ce peuple ébrié trouve à nouveau balloté dans un courant dangereux qui menace la paix et la quiétude des fils et filles d’Abatta.
Comme déjà constaté dans d’autres villages auparavant il n’est pas rare d’assister à des guerres intestines de hiérarchie souvent amplifier par un arbitrage administratif dite préfectoral qui au lieu d’apporter l’accalmie ne fait que mettre de l’huile sur le feu en attisant les braises…
En effet ce peuple qui a pris ses aises et vécu dans le Grand Abidjan depuis des décennies se trouve actuellement balloté selon les vents ou courants politiques, en veillant à certains intérêts dans le but de conserver ou gagner des avantages.
Au risque ou au détriment d’une caste régie par une charte traddi-royale soutenue par une mise en œuvre orale héritée des anciens qui gouvernent ce peuple des lagunes.
Alors que Djoman s’est plié à cette décision pour préserver l’équilibre de son peuple, la paix mais la cohésion ne semble pas être à l’ordre du jour au village d’Abatta tant que la population se sentira lésée.
Ledebativoirien.net
Céline M’boukou
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