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Fin de crise à Abatta – l’honorable Djomo Yacinthe : « Je m’incline devant la décision de la plus haute juridiction de notre pays »

Fin de crise à Abatta - l’honorable Djomo Yacinthe LEDEBATIVOIRIEN.NET

« Je décide solennellement de remettre le pouvoir à ceux qui me l’ont confié, les Dougbô »

 La crise de chefferie à Abatta est désormais dernière les populations de cité lagunaire dans  la commune de Bingerville. L’ambiance  y est effectivement clame  lors de  notre passage ce vendredi 9 août 2024, aux  lendemains des  manifestations qui ont découlé de  la décision de rejet par le Conseil d’Etat de l’opposition introduite par une partie au conflit contre l’arrêté préfectoral délivré.

Un des leaders dans la crise  à la chefferie, Djomo Yacinthe Cristal Méval, lors de la conférence de  presse conférence de presse qu’il a animée le jeudi 08 août 2024 sur la place publique du village, a annoncé renoncer définitivement au pouvoir de la chefferie.

Cela, suite à la décision du Conseil d’Etat rendue le mercredi 31 juillet 2024 qui a fait un rejet du recours en annulation de l’arrêté du chef Joseph Abito.  Ledebativoirien.net qui s’est procuré ce vendredi 9 août, une copie de son discours de renonciation, le publie. Ici en intégralité le discours du respect de  lé décision du Conseil d’Etat par monsieur Djomo Yacinthe.

« Chers parents, chères mamans, chers frères, Honorables invités

Je suis arrivé à la tête du village, selon les Us et Coutumes et par la volonté populaire. Je n’étais même pas au pays quand mes parents ont porté leur choix sur ma personne. Vu la persistance de ma génération et de mes parents à me voir à la tête du village, je ne pouvais que me plier.

Mais voilà que certains de nos frères ont décidé de ne pas s’aligner sur cette décision issue des Us et Coutumes, d’où l’avènement de la crise de chefferie. Le Préfet d’alors, a dès lors, demandé la tenue d’une consultation populaire. Celle-ci a eu lieu le 02 octobre 2021, vous-mêmes, vous avez été témoins et les images sont encore là. 6 bâches pleines contre deux bâches presque vides de nos adversaires.

Mais le Sous-préfet qui a fait la même chose à Adjamé-Bingerville, la veille et créé la chienlit dans ce village frère, a récidivé chez nous, en attribuant l’arrêté à nos adversaires.

A quoi sert donc une consultation populaire si ce n’est pour voir que le choix du Chef est de la volonté populaire.

Face à la situation et respectueux des lois de notre pays, nous avons introduit un recours en annulation dudit Arrêté. Après plusieurs mois, voire années de tractation, fort est de constater à notre grande surprise que le Conseil d’Etat décide de maintenir l’Arrêté que nous avons jugé d’arbitraire.

Même si nous savons que beaucoup de choses se sont passées sous les tropiques concernant cette décision, en tant que citoyen républicain, respectueux des lois de notre pays ; également, le village d’Abatta étant assujetti aux lois, je prends donc acte et m’incline devant cette décision.

Je ne saurais aller contre une décision issue de la plus haute juridiction de notre pays, au risque de perdre ma raison et de mettre à mal tous ceux qui m’ont apporté leur soutien.

Je sais que mon peuple m’a choisi pour défendre ses intérêts, parce que c’est un village riche. Mais depuis ces 10 dernières années, le village est devenu un village pauvre par la faute de deux opérateurs dont je préfère taire les noms mais que tout le monde connait. Je le dis et le répète, ce procès, nous l’avons gagné. Nous sommes convaincus que nous l’avons gagné. Hélas !

Je décide donc, ce jour et solennellement de remettre le pouvoir à ceux qui me l’ont confié et sont habilités, selon les Us et Coutume du village d’Abatta, de désigner le Chef du village : les Dougbô.

Je remercie, les Gnandô, les Dougbô, les Tchagba, les Bléssoué, les guerriers, les femmes, les jeunes, les enfants. Je dis merci au Sénateur Agbahi pour ses médiations, à tous ceux qui nous ont soutenus dans ce combat. Je dis un infini merci aux journalistes. A tous ceux que j’ai dû offenser, blessé, gêné, d’une manière ou d’une autre, je demande pardon.

Je lance un vibrant appel à tous les jeunes, toutes les femmes, plus de violence et plus de palabre. Je ne veux plus entendre des bagarres à mon nom. Je vous remercie »- Djomo Yacinthe Cristal Méval. Fait à Abatta- Bingerville jeudi 8 août 2024.

Ledebativoirien.net

OBIANG N

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