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Secteur minier sous régional : Soro Oumar lance  un plaidoyer pour la structuration et l’émergence de l’artisanat minier

Secteur minier sous régional : Soro Oumar lance  un plaidoyer pour la structuration et l'émergence de l'artisanat minier LEDEBATIVOIRIEN.NET

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Le 29 août 2024 à Abidjan, Soro Oumar, président de la fédération Africaine des Artisans Miniers et récipiendaire de plusieurs prix pour le développement dudit secteur s’est entretenu avec la presse. Et là, un exercice sans tabous. Une adresse pour présenter les efforts consentis, les démarches menées pour la valorisation et le développement du secteur de l’Artisanat minier.

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L’Afrique qui bouge est celle qui de plus en plus se responsabilise et se met en mouvement pour son développement. C’est le cas pour le domaine de l’artisanat minier dans lequel la législation et le manque d’émancipation des populations et des localités concernées par l’orpaillage ou l’extraction minière est un mal récurrent.

C’est donc au travers de la fédération Africaine des Artisans Miniers que nous avons pu nous imprégner des réalités de ce secteur clé de l’économie Ivoirienne, de par le président de la fédération Africaine des artisans miniers, Soro Oumar.Ce secteur clé de l’économie Ivoirienne et africaine qui ne devrait faire que des heureux, fait encore grincer les dents tant il reste encore beaucoup à faire pour l’améliorer et le structurer.

C’est ce  à quoi s’attelle selon lui, monsieur Soro avec d’autres responsables de la sous-région. Ils œuvrent à assainir le milieu. « Car le problème est d’ordre social, économique et surtout de subsistance d’où l’inefficacité de la répression même à grande échelle », explique  le président de la Fédération. Car, les populations vivent ou survivent grâce à l’activité minière, d’où la mise en place des coopératives qui ont été confrontées à plusieurs problèmes d’ordre administratif et juridique, ajoute-t-il.

Malgré cette situation, les responsables continuent à lutter et à s’organiser à fonds propres. « Nous luttons pour le moment à structurer le secteur  et à organiser les différents acteurs.

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Mais aussi à organiser les lois communautaires qui transcendent sur les lois au plan national et par ricochet à l’échelle continental. Et en prenant en compte les spécificités et les réalités de chaque pays dans sa singularité », explique le président Soro Oumar.

Il a pris l’exemple de la Côte d’ivoire qui joue sur deux tableaux : l’agriculture et l’extraction minière. « Donc la mise œuvre de certaines lois ne s’applique pas à elle comme pour un pays sahélien est dépourvu d’une grande capacité et développement agricole. Cela ouvre donc un grand champ de réflexion sur la mise en place de politiques gagnant-gagnant, tant pour le paysan multi casquettes qui peut à ses dépens exercer en tant qu’agriculteur et artisan minier, selon les possibilités et les saisons », fait noter le président de la Fédération.

« Tout cela est possible si et seulement si les africains, premier producteur minier du monde s’accordent dans un consensus qui parle un langage commun, pour le bien de tous. Car nous ne pouvons pas avoir un sous-sol saturé de matières premières et de métaux, puis  balbutier  dans notre développement », déclare Soro Oumar.

Force est donc de constater que les initiatives de plaidoiries des responsables de coopératives extractives  devraient être légions, afin de trouver l’appui des autorités avant d’être financé par des institutions internationales. « La première richesse doit pouvoir changer le quotidien des riverains. Le code communautaire a été financé par une institution non africaine. L’artisanat minier est fustiger par tous pourtant il demeure une vraie activité économique.

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Nous le comparons à une charogne, c’est comme un gros éléphant qu’on a trouvé mort. Ceux qui l’ont trouvé s’asseyent et mangent. Ils se plaignent de l’odeur, ceux qu’on envoie les chasser s’asseyent et mangent et tout le monde se plaint de l’odeur…», caricature le président de la fédération Africaine des Artisans Miniers.

La rencontre avec les médias a donc été le  lieu pour le président Soro Oumar de faire un plaidoyer en vue décomplexer le secteur de l’artisanat minier. Afin de  parvenir à une coalition des africains pour faire de l’artisanat minier, un moyen de développement local. « Et surtout pour une amélioration de la qualité et de condition de vie des acteurs miniers ». L’Afrique et la Côte d’Ivoire ont toutes les cartes en main pour tirer profil de ces potentiels naturels.

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Céline M’BOUKOU

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