La casse d’Abobo-Anador a une fois de plus été le théâtre d’affrontements, mardi 13 août 2024. D’un côté, les commerçants et leurs jeunes démarcheurs qui refusent de se plier à la mesure de déguerpissement entreprise dans la zone et, de l’autre, les agents de la mairie et les forces de l’ordre venus les déloger de force.
Mais ces ferrailleurs de la casse d’Abobo-Anador empêchent le déguerpissement en réussissant à repousser les agents de la mairie et les forces de l’ordre.
Une situation qui a non seulement causé l’interruption momentanée de la circulation des biens et des personnes sur la voie expresse de ladite commune, précisément entre le Coco Service et le Rond-Point du Banco, mais qui a aussi permis de colporter des informations certes peu connues du grand public mais qui mettent à mal le processus de réinstallation des ferrailleurs sur le nouveau site d’Abobo-N’dotré.
Dans le feu de l’action, deux tenanciers de magasins se sont prêtés aux questions. Répondant l’un au nom de Doumbia Boua et l’autre au nom de Koné Ismaël, ils ont tous deux fait part de ce que le gouvernement ne s’est pas réellement adressé aux bons interlocuteurs dans le processus de recasement des ferrailleurs de la casse d’Abobo-Anador.
Et que même s’ils voudraient se soumettre à la mesure de partir sur le nouveau site de N’dotré, les conditions ne sont pas réunies pour le faire.
« Nous ne sommes concernés de près ni de loin à aucun dédommagement et à un quelconque recensement qui nous ont garanti chacun un nouveau magasin à N’dotré.
Parce que, depuis 3 ans, les autorités et les médias communiquent sur cette affaire ignorant sûrement les tenants et les aboutissants qui font perdurer le problème.
$A la réalité, les gens se sont sans doute trompés d’interlocuteurs.
Au lieu de traiter avec nous qui sommes ici à Anador depuis plus d’une vingtaine d’années, les gens ont goupillé leurs affaires avec des syndicats que nous ne reconnaissons pas parce que nous ne sommes pas leurs affiliés.
Avec eux, le gouvernement a négocié la réinstallation à N’dotré des ferrailleurs qui étaient à la casse d’Adjamé en haut (vers MACACI).
Pourtant ces collègues-là avaient déjà été recasés sur le nouveau site de N’dotré sous le régime de Laurent Gbagbo. C’est parce qu’ils estimaient que leurs affaires ne marchaient pas bien là-bas que ceux-ci sont venus nous encombré ici. Quand le processus de déguerpissement du régime actuel a été actionné, ils n’ont pas eu de mal à regagner leurs magasins du nouveau site qu’ils n’avaient jamais bradé.
Quelques rares d’entre nous qui tenions initialement des magasins ici, voulaient tenter l’aventure de N’dotré. Et là encore, les obstacles qu’ils rencontrent sont peu connus du grand public.
Le nouveau site ne peut pas les accueillir parce qu’il n’y a plus de magasins disponibles. La dame prénommée Amie qui gère ces magasins l’a fait savoir à l’un d’entre nous dans ses bureaux situés à Yopougon-Quartier Institut des Aveugles.
Pour se faire de la place à N’dotré, l’on va jusqu’à nous ordonner de jouer le rôle des autorités pour déloger des populations et casser leurs habitations qui d’après des informations ont été construites illicitement sur des parties du terrain qui était réservé à nous les ferrailleurs », ont expliqué pratiquement ces mêmes choses en substance à tour de rôle Doumbia et Koné.
A ces explications qui concernent le cas de leur groupe de ferrailleurs atypique à tous ceux qui doivent être recasés à N’dotré, ils ont ajouté une liste de difficultés rencontrées sur le nouveau site.
A les en croire, ceux qui sont déjà partis s’y installer se plaignent des inondations causées par le manque de voies de canalisation d’eaux de ruissellement pendant les pluies, bien sûr; du manque de route.
Ainsi que de la défaillance en réseau téléphonique qui compromet leur communication avec les clients qui essaient de passer des commandes à distance. Les ferrailleurs de la casse d’Abobo-Anador empêchent le déguerpissement en réussissant à repousser les agents de la mairie et les forces de l’ordre
Ledebativoirien.net
DJIBRIL PARKER
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