Visa entre le Maroc et la Côte d’Ivoire : On s’attaque à l’effet et non à la cause

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Les autorités ivoiriennes ont décidé, à travers un communiqué de presse le mercredi 14 août 2024 du ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, de réinstaurer le visa entre le Maroc et la Côte d’Ivoire. Ce, pour régler le problème de la fraude à la nationalité ivoirienne. Mais.

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Surpris de cette décision, les ivoiriens tentent de comprendre cette raison et dans le même cherchent à s’organiser pour vivre dorénavant avec elle. La rédaction ledebativoirien.net fait une analyse du motif évoqué par le gouvernement ivoirien.

Tout document d’identité commence par l’acte de naissance produit dans les municipalités.

Ensuite, pour obtenir, un Certificat de Nationalité, il faut un extrait de naissance et un Carte Nationale d’Identité de l’un des ascendants ou géniteurs. Et le Certificat de Nationalité s’établit dans les tribunaux de justice. Enfin, pour se rendre à la SNEDAI à l’effet de faire une première demande d’un passeport biométrique, il faut :

Une photo d’identité (photo récente)

L’original du certificat de nationalité ou la copie de la carte nationale d’identité (format CB); L’original de extrait de naissance ; Pour l’un des deux parents du demandeur, une photocopie de la carte nationale d’identité (format CB) ou la copie de la première page du passeport biométrique ou l’original de l’attestation d’identité délivrée par l’ONECI ;

Les documents reçus par mails après avoir effectué le paiement (Attestation de RDV, reçu de paiement et formulaire de pré enrôlement). Pour les mineures de (moins de 12 ans) : Le certificat de nationalité n’est pas obligatoire. Pour les mineures de (moins de 18 ans) : fournir une autorisation parentale légalisée à l’Ambassade et la copie de la pièce d’identité ivoirienne du parent donnant l’autorisation.

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Au regard de tout ce dispositif administratif mis en place pour prévenir la fraude à la nationalité et implicitement celle à la délivrance du passeport, il convient de se poser la bonne question dans le but de s’attaquer à la cause du mal et non à l’effet (l’émigration irrégulière en Europe via le Maghreb en pleine expansion en Côte d’Ivoire).

Alors, dans la typologie des fraudes susmentionnées, d’où part la manifestation de ces délits dans notre administration publique ? Dans l’environnement immédiat de l’infracteur ou le fraudeur ? À la mairie ? Au tribunal ? Ou à la SNEDAI ?

Si la SNEDAI est le dernier maillot de la chaîne administrative qui reçoit les documents ayant été produits par la Mairie ensuite par le tribunal de première instance, l’État ivoirien a-t-il mis à la disposition de cette structure conventionnée, une procédure ou un mécanisme de vérification desdits documents au cours de la délivrance du passeport biométrique ?

Si oui, il faut repenser cette procédure dans le but de la rendre efficace et efficiente. Si non, il faut y penser parce que les désagréments de la réinstauration d’un visa entre le Maroc et la Côte d’Ivoire seront sévèrement subis par les citoyens des deux nations à l’heure où le volume d’échanges commerciaux, touristiques et culturels n’a jamais aussi été excellent.

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Sans omettre, l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations bientôt au Maroc. Est ce qu’il n’y a pas de fraudeurs à la nationalité qui voyagent avec un visa Schengen en “bonne et due forme” délivré par les différentes ambassades ? On veut combattre contre quoi au juste ?

Ledebativoirien.net

H.KARA


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