Affaire 3000 docteurs non recrutés : le réveil brutal des Collectifs devant le ministre Adama Diawara

 « Des docteurs décèdent à cause de l’opacité qui entoure l’organisation du concours »

Ils ont décidé de  briser  le silence et dissiper le flou artistique entretenu  par le  ministre Adama Diawara. Ils  n’ont pas été enterrés.

Tout n’est pas sous contrôle et rien de régler comme laissent transparaître les couloirs du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique au Plateau, cité administrative ivoirienne. Et là, nopus sommes dans la crise doctorale qui court depuis des années en Côte d’Ivoire.

Les titulaires du Doctorat qui depuis 2021 battent  le pavé ont décidé de remettre les pendules  à l’heure. Mais cette fois, plutôt que  disperser les voix, les voies  et l’énergie, ils  décident de former une seule coalition. L’union faisant  la force, désormais  ils  ne  parleront aux ministres: celui de la tutelle qui tient l’Enseignement supérieur d’une part; et celui de la Fonction publique, d’autre part, qu’au travers d’une Fédération.

La FECODARCI. La Fédération des Collectifs des Docteurs en Attente de Recrutement de Côte d’Ivoire. L’opinion a bien saisi. Ainsi,  le samedi 7 septembre 2024, à quelques heures de la rentrée scolaire et dans l’attente de l’ouverture de l’année académique 2024-2025, ces docteurs,  ont lancé un cri. LEDEBAT IVOIRIEN a été témoin de la forte détermination à voir se  mouvoir le  ministre Adama Diawara qui, selon eux joue, le jeu de l’usure :

« Il ne nous aura pas cette fois-ci. C’est pour  la postérité que  nous engageons cette lutte, qui doit être la dernière pour le respect  du Doctorat en Côte d’Ivoire », ont-ils scandé en témoigne  la vivacité de la forte délégation venue de Bouaké.

Suivez la déclaration au terme de la rencontre dite convention pour  l’épanouissement  à travers  l’insertion socioprofessionnelle des  titulaires de Côte d’Ivoire. Dr Koffi Kouassi Jean Jacob en Philosophie avec détermination lance  le message suivant sans détours.

« Que  le  ministre Adama Diawara  mette en application de février 2021 »

« Lors du conseil des ministres du 8 mai 2024 à Abidjan-Plateau, le ministre des Finances et du Budget, Adama Coulibaly, a présenté les avancées économiques de la Côte d’Ivoire. Il en ressort que le pays fait partie des dix premières économies africaines en 2024, en se classant à la 9è place devant la Tanzanie. Ce rang que nous occupons montre que l’économie de notre pays se porte bien.

De plus, alors que la crise du doctorat battait son plein, l’année 2023 est déclarée année de la jeunesse. Les docteurs ont espéré en cette année de la jeunesse.

Malheureusement, elle a laissé entière cette crise du doctorat. Nous n’avons retenu de cette année 2023 qu’une simple  promesse faite à l’auditorium de la primature le 03 Février 2023 et jusque-là non tenue.

La logique aurait voulu qu’aujourd’hui, la crise du doctorat soit un malheureux souvenir. Mais hélas ! Nous voici en train de lutter. Nous sommes obligés de mener une lutte pour l’honneur du doctorat et du pays.

Par cette lutte, nous disons à la communauté nationale et internationale  que des jeunes souffrent avec le doctorat en main. Certains sont docteurs depuis une dizaine d’années. D’autres, très jeunes sont docteurs. Mais leur fougue est en train de disparaitre. Il est donc urgent de trouver une solution pour freiner la mort intellectuelle.  Ainsi mon discours va à l’endroit de l’Etat de Côte d’Ivoire et des docteurs en souffrance.

À l’endroit de l’État de Côte d’Ivoire et particulièrement à l’endroit du Ministre, Professeur Adama Diawara

Nous sommes reconnaissants des avancées qu’il y a eu ces dernières années notamment au niveau du nombre de docteurs recrutés dans les universités, au niveau des universités construites et au niveau du nombre de docteurs en Côte d’Ivoire.

Cependant le problème qui persiste est le nombre élevé de docteurs non reclassés et ceux qui n’ont pas encontre exercés leur premier emploi. Ces derniers traversent des situations délétères qui pourraient déboucher sur la dépression, la dévalorisation du doctorat, la dévalorisation de l’école alors même qu’on prône l’école gratuite et obligatoire…

Nous invitons donc l’Etat de Côte d’Ivoire à trouver un mécanisme pour mettre fin avant fin 2024 à cette honteuse situation par l’insertion socioprofessionnelle planifiée des docteurs en souffrance selon leur compétence comme l’a promu le Ministre Adama Diawara lui-même. En effet, le ministre lui-même a fini par reconnaître que le concours a des contours flous. Ce concours  n’est donc non seulement plus fiable mais a fait des victimes.

À l’endroit des docteurs

Nous décidions de ce qu’il y a à faire. Après avoir écouté sur les plateformes, nous comprenons que vous êtes excédés, exténués par cette crise. La crise du doctorat a assez duré. Elle fait baisser la valeur du doctorat. Des docteurs décèdent sans bénéficier des fruits de leur souffrance.

Et ce, à cause de l’opacité qui entoure l’organisation du concours du recrutement.

Par ailleurs, certains de nos amis ont soutenu depuis une dizaine d’années. Personne n’est à l’abri de telles situations qu’ont vécues ces doyens.

Ainsi en vue de résorber cette crise, nous vous invitons à des actions qui pourront faire entendre nos cris de souffrance, qui pourront signifier à l’Etat de Côte d’Ivoire que le doctorat et le docteur ne sont pas encore revalorisés. 

Nous avons donc arrêté ces actions suivantes :

1- Des piquets.  2-Des actions valorisant nos compétences; 4-Des marches pacifiques avec des banderoles qui expriment nos désirs d’insertion…5-Des Sit-in ; 6- Des grèves de faim…

Jusqu’au recrutement du dernier docteur au chômage.

Ces actions ne sont pas contre les échanges avec les institutions, avec  les ministères ni même avec le ministère de tutelle. Mais ce que nous retenons, c’est que ce concours ne peut pas régler cette crise.

Chers docteurs, chers amis de la presse, nous vous invitons à des actions qui pourront amener l’autorité à revoir sa position vis-à-vis de la crise du doctorat. Très bientôt, nous vous invitons à nos premières actons de terrains.» Une déclaration du Porte-parole fédéral, Dr Koffi Kouassi Jean Jacob.

Tous les  membres de la Fédération des Collectifs des Docteurs en Attente de Recrutement de Côte d’Ivoire, n’ont pas manqué de crier au micro de Ledebativoirien.net, à Cocody dans les encablures du Nouveau CHU d’Angré. A suivre dans  notre prochaine édition.

Ledebativoirien.net

HERVE  MAKRE

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