Incroyable  litige à Adjamé (1) : qu’arrive-t-il au Maire FARIKOU qui s’en prend férocement à la famille Khalil, son bienfaiteur ?

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Alors qu’elle fait face au duo CI-ENERGIES / SODECI le maire FARIKOU s’engouffre et frappe

Incroyable  litige à Adjamé (1) : qu’arrive-t-il au Maire FARIKOU qui s’en prend férocement à la famille Khalil, son bienfaiteur ? LEDEBATIVOIRIEN.NET

Une histoire renversante à la mairie d’Adjamé. A l’époque, c’est dire qu’il y a bien longtemps, en 2012, l’actuel homme fort de la commune  commerciale de la capitale économique  ivoiriennes Soumahoro Farikou alors président de de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (FENACCI), et le commerçant homme d’affaire Khalil Jamal étaient quasiment inséparables et s’appréciaient mutuellement.

Comme on le dirait au pays, « ils se crachaient dans la bouche ». En témoigne les écrits dithyrambiques à l’initiative du président de la FENACCI sur Khalil portant sur ses projets et paraissant dans le Magazine ´´ Le Commerçant N° 006- Janvier 2012 ´´. Un mensuel gratuit de la FENACCI, donc du président Farikou qui rapportait toutes les actions posées par Khalil Jamal pour le bien-être des commerçants de la commune d’Adjamé.

Mieux,  Soumahoro Farikou reconnaissait Khalil Jamal comme propriétaire du site qui fait aujourd’hui l’objet d’un litige avec, lui le nouveau maire. Que le temps passe vraiment.  Un site sur lequel le président Farikou s’est vu offert par Khalil Jamal, gracieusement un bureau pour ses activités en tant que président de la FENACCI. 2024, soit 12 ans plus tard, il est l’actuel maire d’Adjamé oubliant totalement  la promesse faite  à  son bienfaiteur de faire venir la clientèle pour occuper le site. Question de soutenir celui qui lui a permis d’avoir une stabilité.

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Où est donc parti ce respect mutuel de longue date entre Soumahoro Farikou et Khalil Jamal ? LE DEBAT IVOIRIEN retourne sur les traces de la destruction et l’expropriation opérées par le Maire Farikou  à l’encontre de son bienfaiteur qui occupe le site voilà plusieurs décennies. Le site est-il du domaine public ? Comment  la Mairie justifie-t-elle son passage en force ? Peut-elle faire fi des actes légaux et réguliers en matière du foncier urbain dont dispose la famille KHALIL dont le bien est détruit par le couple CI-ENERGIES ET LA SODECI ? Suivez.

Faisons un peu d’histoire pour rafraichir la mémoire de la maire d’Adjamé et de son patron

La clarification de la propriété du site en question commence avec un faux et usage de pour une tentative d’expropriation menée par un certain Conté Alkaly  domicilié  à  Adjamé, contre dame Khalil Haïfa. C’est qu’à la mort de Aka Besse, détenteur du titre foncier N°2466 sis à Adjamé-Williamsville-Route Abobo, la Famille ABROMANDO hérité de ses biens.

Voulant exploiter ledit domaine, la famille Abromando est informée que leur héritage est désormais la propriété de la famille Khalil ALI. Ne comprenant rien à cette nouvelle situation, la famille ABROMANDO mandaté Conté Alkaly à l’effet de porter plainte en leur  nom afin de voir annuler la transaction dont se prévaut la famille Khalil Ali. Une information judiciaire est déclenchée par le Procureur de la République qui  instruit le Directeur de  la police judiciaire lequel ouvre une enquête sur  l’affaire.

Voici ce que dévoilent les recherches  

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Des archives parcourues par LE DEBAT IVOIRIEN montrent qu’une enquête de la police judiciaire relate l’audition du mandataire de la famille ABROMANDO, le nommé Conté Alkaly.

Il explique que les hériter et ayants droits légaux du cessionnaire Aka Besse propriétaire du Titre Foncier N°2466 du 14/11/1953 sis à Adjamé Williamsville-Route Abobo s’insurgent du fait que le terrain soit devenu 2004 la propriété de dame Khalil Haïfa.

Il fait noter que  ladite  parcelle ayant appartenu à leur aïeul AKA BESSE depuis le temps colonial, celle-ci revient de droit à sa descendance qu’est la famille ABROMANDO, domiciliée à Agban-village. La Famille ABROMANDO sollicite une approbation du terrain  à  son profit.

De son côté Khalil Haïfa interrogée affirme avec des documents à l’appui être belle et bien la propriétaire des titres fonciers N°8496; N°28572; N°32703; N°36580, tous issus du morcellement du Titre Foncier N°2466. Cette parcelle a abrité la scierie de son défunt père Khalil ALI dans les années 1960.

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Celui-ci décédé, ladite propriété est revenue à sa mère Soumanan TALEB née KHALIL avec les documents y afférents datés du 27 mai 1983.

Après un conseil de famille en 1995, elle a été sollicitée pour poursuivre l’activité du Père Khalil et géré la propriété des différentes parcelles.

Un acte notarié  de domaine de dotation est signifié à l’étude de Me Alain Kouassi, Notaire à  Abidjan le 26 février 1995 à son profit. Et là, afin de se prémunir des falsifications des documents ayant trait à ses propriétés privées elle procède  aux établissements de Certificats de Propriété et Attestation de Paiement  du prix de cession ainsi que ses Titres Fonciers en du 04 mai 2004. Elle s’explique, aujourd’hui mal qu’elle soit l’objet de tentative d’expropriation de ses biens.

En 2024, pour la compréhension du Maire Farikou, que disent à ce stade, les services de la Conservation Foncière et Archives du Domaine Urbain ?

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De ce côté, les recherches montrent la famille KHALIL est inscrite et immatriculée au Livre Foncier et attributaire légale dans  toutes  les formes de droit surtout que  la purge coutumière a été réalisée depuis le  29 mai 1967 pour  le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire au bénéfice du nommé GBANTA ATOUA Thomas, héritier de la famille AKA BESSE et bien connu de celle-ci.

Il a hérité des Titres Foncier N°2466 et N°7941 à qui l’Eta de Côte d’Ivoire   a purgé lesdites parcelles à la  suite de Aka Besse. Il est décédé  à son tour. L’Arrêté N°1361 du 1er mai 1955 accordait  à AKA BESSE le Titre Foncier N°2466 en vue de la création d’une  plantation.

L’ArrêtéN°756 PON/ES du 1er  janvier 1955 transférait  les droits  provisoires de la même parcelle au profit de GBANTA ATOUA, héritier du concessionnaire, lequel a bénéficié de la purge de son terrain, le 19 mai 1967 au profit de l’Etat de Côte d’Ivoire. Le  30 mai 1956, ladite parcelle est immatriculée au nom de l’Etat de Côte d’Ivoire. Il ressort alors clairement que la famille KHALIL est propriétaire du domaine en question. Ainsi, dame KAHLIL Haïfa peut tranquillement exploiter son site sur lequel sont installés des commerçants et autres artisans?

Début des soucis de la famille KHALIL

Courant de l’année 1984 les sociétés CIE et  SODECI sans avoir consulté, ni même recueilli l’accord du propriétaire du terrain installent des pylônes électriques de haute tension et réalisent des ouvrages d’épuration d’eau. Créant ainsi des emprises de lignes de haute tension.

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Dame  Khalil Haïfa demandera à Côte d’Ivoire Energies ayant implanté les pylônes le déplacement des lignes  implantées sans son accord. Une bataille s’engage.

En juillet 2005 dame KAHLIL Haïfa fait constater   l’empiètement irrégulier de son patrimoine foncier au ministre des Mines et de l’Energies d’alors, Monnet Léon Emmanuel. Elle dénonce  les actions de la CIE-SODECI violant son patrimoine sis sur l’axe Adjamé Abobo en y implantant des pylônes sans son consentement et sans même avoir été avisée. Elle crie, abus.

Pour se rassurer de la justesse des actions sociétés, le  ministre de l’Energie à son tour sollicite l’expertise de son collègue de gouvernement en charge de la Construction, de l’urbanisme et de l’Habitat. Celui-ci, le 18 janvier 2007 en référence au courrier du 6 juillet 2005 sollicitant son expertise dans l’affaire opposant dame KHALIL aux sociétés CIE-SODECI répond sans détours :

« J’ai l’honneur de vous faire connaitre que les actes détenus par dame KAHLIL Haïfa sur ces parcelles sont régulièrement enregistrés dans les archives de mon département ministériel », déclare le ministre Marcel Amon-Tanoh. Toutefois, le ministre de  la Construction ne s’empêche pas de préciser : « Cependant, les enjeux et les importants intérêts qui découlent des installations des sociétés suscitées pour les populations, vous autorisent à engager les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique, moyennant une juste et préalable indemnisation.

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En ce qui concerne la détermination des dommages et intérêts résultants de l’installation de la CIE et de la SODECI, mes services n’ont pas de compétences en la matière… ». Donc l’expropriation est possible pour cause d’utilité publique, moyennant une juste et préalable indemnisation.

Par acte notarié, elle confie la gestion administrative dudit site  à son frère KHALIL JAMAL qui y a installé des artisans et commerçants  en vue de le rentabiliser.

En 2020 la société Côte d’Ivoire Energies soit 36 ans plus tard, dépêche une équipe sur les lieux aux fins de procéder à un constat et établir un rapport détaillé de la situation. Pas plus. Puisque  plus rien ne sera entrepris  par elle jusqu’à ce jour de 2024…..

Le  plan caché du maire  Farikou…A SUIVRE (Acte 2 ).

Ledebativoirien.net

Hervé Makré


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