Mercredi 9 octobre 2024, la tension est montée d’un cran à Ayenouan, un village de la région du Sud-Comoé. C’est précisément dans la sous-préfecture d’Adaou. Des affrontements ont éclaté lors d’une réunion entre les autorités locales et une équipe d’experts envoyée par l’usine d’huilerie DEKEL-OIL.
Le projet en question concernait l’installation d’une nouvelle raffinerie et d’une usine d’hévéas sur le site de l’usine, située à quelques encablures du village, afin de maximiser la production.
La rencontre, qui se déroulait chez le chef du village avec un comité très restreint, avait pour but de discuter des impacts environnementaux et économiques du projet. Cependant, alors que les échanges avaient cours, des élèves du collège Bakary Coulibaly dans l’arrière de la route entament des actions en vue d’attirer l’attention des experts en charge de l’étude sur la fumée de l’usine, les odeurs et insectes qui envahissent quotidiennement les salles de classe. C’est en ce moment qu’ils sont attaqués par des loubards. Sur instructions de qui ?
La situation dégénéré rapidement, donnant lieu à des échauffourées entre élèves, responsables de l’usine et les représentants de la communauté villageoise. Plusieurs élèves et membres du personnel enseignant sont blessés dans les altercations. Ce qui a nécessité une intervention des forces de l’ordre. La gendarmerie présente sur place, est intervenue pour disperser les manifestants et rétablir l’ordre.
Le projet de DEKEL-OIL, bien que potentiellement générateur de retombées économiques pour la région, suscite une vive opposition au sein d’une partie de la population d’Ayenouan.
Les habitants craignent des impacts négatifs sur l’environnement, notamment la déforestation, la pollution des sols et des eaux, ainsi que des perturbations dans l’écosystème local. La visite des experts pour l’étude environnementale était censée apaiser ces inquiétudes, mais il semble que des frustrations longtemps restées latentes aient éclaté au grand jour.
Les premiers bilans font état de plusieurs blessés, dont des élèves et des enseignants. Les autorités locales et la direction de DEKEL-OIL n’ont pas encore publié de communiqué officiel. La situation reste tendue à Ayenouan, où les habitants attendent des réponses claires sur l’avenir du projet de l’usine. Des réunions sont prévues dans les prochains jours pour apaiser les tensions et trouver un terrain d’entente entre les différentes parties prenantes.
Les autorités régionales devront rapidement intervenir pour calmer les esprits et rassurer la population sur la gestion environnementale du projet. Dans un contexte où la sécurité et la cohésion sociale sont primordiales, il sera nécessaire de trouver un équilibre entre développement économique et préservation de l’environnement.
L’incident survenu à Ayenouan rappelle l’importance d’une consultation transparente et inclusive des populations locales dans tout projet de grande envergure susceptible de bouleverser leur quotidien. Les présumés auteurs des agressions sont introuvables. Les enquêtes sont ouvertes.
Ledebativoirien.net
IB SAM SIDIBE
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