Tanoé Amon Paul Désiré, président de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels (CNRCT) a ouvert un atelier de deux jours, sur la participation des femmes cheffes traditionnelles à la gouvernance locale, à l’initiative de son institution, le mardi 8 octobre 2024, à Yamoussoukro. Le thème de l’atelier est, » Femmes cheffes traditionnelles dans la gouvernance locale ». L’appui technique et financé du projet est assuré par l’ONU Femmes Côte d’Ivoire.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre de partages d’expériences et de renforcement du rôle des femmes cheffes traditionnelles dans la gouvernance locale.
Il vise principalement d’identifier d’une part , les grands défis, auxquels les femmes cheffes traditionnelles sont confrontées, et d’autre part, de partager les bonnes pratiques et les stratégies pour l’augmentation de leur influence, et de leur participation effective à la gouvernance locale durable, ainsi que de leur leadership dans la société. Ainsi, une cinquantaine de femmes cheffes traditionnelles renforcent leurs capacités autour de » Femmes cheffes traditionnelles dans la gouvernance locale».
Des représentants d’ONG, des experts en gouvernance locale et en égalité des genres, ainsi que des membres de la société civile engagés dans la promotion de la gouvernance inclusive y participent. Le but du projet est d’’explorer et de renforcer le rôle des femmes dans la gouvernance locale à travers le prisme des positions traditionnelles de leadership.
Selon l’expérience unique et les perspectives, des femmes cheffes traditionnelles, les experts ont fait savoir que les femmes ont le potentiel d’apporter des contributions significatives à la gouvernance locale notamment, en promouvant l’ inclusion sociale, en défendant les droits des femmes et des enfants, et en facilitant le développement durable.
Pour répondre aux nombreux défis auxquels elles sont confrontées pour la matérialisation de leurs rôles, l’établissement de réseaux de soutien et l’élaboration de stratégies visant à renforcer le rôle et l’impact des femmes dans la gouvernance traditionnelle, constituent des approches pertinentes.
De plus, la coordination des actions des femmes cheffes traditionnelles, des décideurs et des experts de la question du genre s’avère nécessaire pour un dialogue constructif. Plusieurs thématiques sont au centre des travaux.
Ce sont entre autres, «femme et pouvoir de décision » ; « Femme et développement local : la question de l’accès des femmes à la propriété foncière » ; « Les barrières à la participation des femmes à la gouvernance traditionnelle.»
En outre, Tanoé Amon Paul Désiré, présidant de la Chambre Nationale des Rois et Chefs Traditionnels (CNRCT a montré qu’il s’agit d’une part, de mettre en lumière le leadership de ces autorités dans la gouvernance locale et d’autre part, leur donner l’occasion de partager la richesse de leurs diverses expériences, tout en réfléchissant à des actions convergentes en faveur de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.
D’après lui, la chefferie traditionnelle est une force de rassemblement et de mobilisation eu égard sa proximité avec les populations, sa légitimité et son pouvoir de cohésion sociale.
Le responsable des programmes ONU femmes, au nom de la représentante résidente pays, s’est réjoui de cette initiative de la Cnrct, »une grande première en Côte d’Ivoire et en Afrique ». Le directeur du genre et de l’équité, Kouadio Kouamé Issoufou, au nom du ministre de la femme, de la famille et de l’enfant, a révélé que ce séminaire marquera le début d’un changement positif pour la participation des femmes à la gouvernance traditionnelle en Côte d’Ivoire.
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Horty Ziga