Beaucoup le savent comme un richissime homme d’affaires, un multimilliardaire mais bien peu reconnaissent l’homme politique épris de paix et de justice qu’il incarne. Ils ne sont pas nombreux qui se souviennent de ce brillant cadre commercial dont la rigueur et l’abnégation au travail a permis de bâtir l’empire familial, le Groupe SIFCA, alors que la plupart des entreprises familiales ne survivent pas à leurs géniteurs.
Jean-Louis BILLON est un « fruit tropical » né dans les profondeurs des massifs Djimini de «gbanga», nom originel de Dabakala.
Fils de Pierre Billon, le fondateur de cette cité, Jean-Louis va connaitre un cursus scolaire et universitaire parfait débuté, au NID DE COCODY, pour le primaire, au Collège Moderne d’Abidjan II et le Pensionnat de Bingerville, pour le secondaire, et achevé en France et aux Etats-Unis où il obtient successivement une Maitrise en droit des affaires et une maitrise de gestion en commerce international.
De retour au pays, le jeune diplômé intègre l’entreprise familial qu’il contribue à tailler aux normes universelles, respectant les valeurs environnementales et humaines. En moins de cinq (05) ans, il réussit à faire du personnel du groupe SIFCA, une grande famille au sein de laquelle règne un enthousiasme fraternel suscitant une ferveur au travail.
Les chiffres d’affaires grimpent, le Groupe SIFCA domine la bourse des valeurs et le jeune Homme d’affaires devient Président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire en 2002, après avoir été porté à la tête de la Mairie de Dabakala par son peuple en 2001, sous la bannière d’indépendant, face aux caciques candidats des partis sédentaires.
BILLON connait la Côte d’Ivoire, la Côte d’Ivoire connait BILLON. Désormais homme politique, BILLON-fils s’inquiète du bien-être des populations contrarié par la cherté de la vie, et se fait surtout remarquer par ses critiques sur la pression et le harcèlement fiscal des PME, la corruption et le racket.
Cette réalité est corroborée par un quotidien ivoirien qui indique qu’« alors qu’il n’avait pas encore été nommé Ministre, BILLON rappelle avoir évoqué pendant deux heures d’entretien, avec le Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), Charles Konan Banni, tout ce que les Ivoiriens ont comme souffrances et préoccupations».
A l’avènement du Président Ouattara, Jean-Louis BILLON fait son entrée, dans le troisième gouvernement en qualité de Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, le 22 novembre 2012 ; poste qu’il tiendra durant cinq ans. En 2013, il est élu Président du Conseil Régional du Hambol.
LE SACRIFICE POLITIQUE
La passion de Jean-Louis BILLON pour le PDCI-RDA héritée de son père, si forte et si solide, est loin de le quitter et de périr avec l’avènement au pouvoir du RDR.
Grand admirateur de Ouattara mais très attaché aux idéaux de paix, de Dialogue et de bâtisseur du Président Houphouët-Boigny, Jean-Louis Billon, va choisir de déposer ses valises au PDCI-RDA, alors qu’il était Président du Conseil Régional du Hambol sous la bannière politique du RDR.
Le faisant, l’homme était conscient du prix à payer. Mais que vaut l’honneur d’un poste face à la force de l’amour ? Son amour pour le PDCI-RDA était si fort qu’il accepta de quitter le Conseil Régional, non sans la pression et les menaces. Un curieux conseil des Ministres de la république en a pris la décision.
Revenu à la Maison, le fils prodige est accueilli à bras ouverts par le Père Bédié qui fit de lui l’un de ses lieutenants les plus adulés. Apprendre davantage auprès de l’héritier du père fondateur était pour BILLON-Fils, une bénédiction et un privilège.
A force de travail, il fut élevé au rang de Porte-Parole du parti sexagénaire. Quelques années plus tard, lors des législatives de 2021, il réussit l’exploit de battre le Député sortant Aboubacary Coulibaly dans une zone entièrement acquise des années au parti au pouvoir, le RDR.
Désormais convaincu de son expérience politique et de la maitrise du terrain, le Député Jean-Louis BILLON décide de vivre l’expérience de la conquête du pouvoir d’Etat. Le 26 octobre 2024, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2025.
Ledebativoirien.net
LEON SAKI
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