La cartographie du Genre en milieu de travail a été au centre d’un atelier de formation initié par la Coordination du Projet Femmes 60567 de l’Union internationale des travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes-Côte d’Ivoire (UITA-CI), jeudi 14 novembre 2024. Un séminaire de formation qui se veut à la fois instructif pour tout citoyen lambda suivi par plus d’une trentaine de délégués et responsables syndicaux d’entreprises, à Cocody Riviera Abatta. Un moment importnat de rappeler la lutte pour l’égalité du genre.
Devant une assistance attentive, la Coordinatrice dudit Projet Femmes 60567 de l’UITA-CI, Eugénie Silloué, a livré la portée du thème du séminaire : « La cartographie de l’égalité permet d’identifier les inégalités sur le lieu de travail.
La ségrégation professionnelle, c’est-à-dire, la division du travail dans le contexte de l’emploi rémunéré, qui a pour conséquence que les hommes et les femmes sont orientés vers différents types de rôles et de tâches professionnels, peut être le produit de normes culturelles enracinées ou de circonstances historiques.
Un exemple courant est la surreprésentation des femmes dans les emplois qui impliquent des tâches manuelles répétitives tout en étant sous-représentées dans des emplois plus techniques comme la conduite de chariots élévateurs, l’ingénierie ou la maintenance.
La cartographie de l’égalité est un outil important pour établir une base d’information et aide les syndicats à formuler des solutions pour aborder ; éliminer les disparités qui peuvent exister. Grâce à cette initiative, nous visons d’abord à cartographier le nombre de femmes dans les usines ; entreprises ; groupements sélectionnées, le travail des femmes et les échelons de rémunération dans lesquels elles sont largement rassemblées.
L’objectif global est d’augmenter le nombre de travailleuses au niveau de l’usine, entreprise, d’amener plus de travailleuses à occuper des emplois mieux rémunérés dans l’atelier et, enfin et surtout, d’assurer l’équité salariale s’il y a des problèmes à ce sujet ».
Et d’ajouter : « Les syndicats sont les maîtres de cet exercice de cartographie de genre. Ce sont eux qui le remplissent et obtiennent les réponses de leurs membres, travailleurs-euses, services des ressources humaines, etc. La précision, dans cet exercice, n’est pas l’objectif principal. C’est pour renforcer la confiance.
La connaissance, c’est le pouvoir et la cartographie du lieu de travail est un processus permettant d’en apprendre davantage sur le lieu de travail et, surtout, de le visualiser. Nous nous concentrerons uniquement sur les cols bleus, pas les travailleurs-euses cadres ».
Dans une interview qu’elle a accordée à la pause-café de cette assise, la conférencière du jour, Honorine Secreoua Adou, Juriste Consultante a approfondi ces mêmes éléments susmentionnés dans le résumé de son enseignement qui vise à toucher non seulement les participants mais aussi les citoyens lambda.
LDI : ‘‘Quel est l’impact de l’étude cartographique du genre..? A quoi sert-elle?
Honorine Secreoua Adou : « La cartographie du genre est un outil important pour obtenir une base d’informations et pour aider les syndicats à formuler des solutions pour combattre ; éradiquer les disparités qui peuvent exister dans les entreprises et usines qui les a employé.
Son intérêt est de lutter pour l’égalité du genre dans les entreprises, usines, ainsi elle permet donc de mettre à découvert et disponible tous les gaps, toutes les insuffisances en ce qui concerne l’application du genre dans les entreprises et usines.
La cartographie sert à rendre disponible un répertoire, une base de données ou ressources documentaires portant sur les entreprises qui applique l’égalité. Elle permet ainsi d’être efficace dans la lutte pour l’égalité du genre car elle met à disposition des sujets de revendication ».
Comment peut-elle être utile à la Côte d’Ivoire ?
»La Côte d’Ivoire est un pays qui fait la promotion de l’égalité et du genre, si l’égalité du genre est appliquée dans les entreprise et usine, cela participe au développement du pays car toutes les compétences seront utilisées.
Les communautés villageoises faisant parties de la nation, elles bénéficient également des progrès du pays et aussi de l’avantage que leurs fils et filles y reçoivent’‘, a-t-elle rappelé.
C’est satisfait que les participants sont repartis, mesurant l’action de la lutte pour le Respect de l’égalité Hommes-Femmes dans le monde du travail.
Ledebativoirien.net
DJIBRIL PARKER
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