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Autonomisation des femmes : GIZ et Solidaridad lancent le projet dans les filières café et hévéa pour le développement rural

Autonomisation des femmes : GIZ et Solidaridad lancent le projet dans les filières café et hévéa pour le développement rural Ledebativoirien.net

La Coopération Allemande, à travers le projet AgriChains de la GIZ, et Solidaridad West Africa ont organisé, mardi 10 décembre 2024, à Abidjan-Cocody, un atelier de formation marquant le lancement officiel du projet intitulé : « Amélioration de la résilience des producteurs de café et d’hévéa par l’autonomisation des femmes productrices et conjointes de producteurs ».

Ce projet, financé par la GIZ, vise à renforcer la résilience économique et sociale des femmes productrices et conjointes de producteurs en Côte d’Ivoire, dans les chaînes de valeur du café et de l’hévéa. L’objectif est de leur offrir des opportunités d’épargne et d’amélioration de leurs revenus. En outre, ce programme entend sensibiliser les communautés locales sur l’importance de l’autonomisation des femmes et du leadership féminin dans le secteur agricole.

Pour atteindre ces objectifs, huit régions ont été sélectionnées comme zones d’intervention. Il s’agit des régions du Gontougo, de l’Indénié-Djuablin, de la Mé, du Sud-Comoé, du Tonkpi, du Guémon, du Haut-Sassandra et du Gôh. Le projet met un accent particulier sur le travail avec des coopératives déjà en partenariat avec des acteurs majeurs des filières café et hévéa, tels que Nestlé et Olam Agri.

En Côte d’Ivoire, les femmes jouent un rôle central dans les chaînes de valeur agricoles, mais elles doivent surmonter des défis importants, notamment en matière d’accès à la formation, au crédit et à l’autonomie économique. Ce projet propose une réponse concrète à ces enjeux.

Selon Stella Gaetina, Cheffe adjointe de la coopération à l’ambassade d’Allemagne, « Les femmes ne sont pas suffisamment impliquées dans ces secteurs. Et le projet vise à renforcer les femmes à travers des A.V.E.C, des groupes d’épargne et à travers des activités génératrices de revenus. Parce qu’on a constaté que si les femmes gagnent plus d’argent, elles l’investissent pour la famille dans son ensemble. Donc renforcer les femmes, c’est renforcer le domaine rural en total. », a-t-elle soutenu.

Le projet AgriChains se distingue par son ambition de créer des mécanismes durables pour améliorer la capacité d’épargne des femmes et renforcer leur pouvoir économique. L’autonomisation féminine est perçue comme un levier stratégique pour augmenter la productivité agricole, garantir des revenus durables et promouvoir l’égalité des genres dans les communautés rurales.

Dr Johannes Agbahey, responsable du projet à la GIZ, précise. « Les appuis se font surtout à l’endroit des coopératives qui travaillent déjà avec Nestlé. L’objectif est de renforcer les liens entre ces coopératives et cette entreprise. Renforcer les coopératives, pour plus de durabilité, tout en assurant le marché pour les produits qui seront issus de ces différentes coopératives.

Donc, l’entreprise rachètera quasiment tout ce qui est produit par ces coopératives. Voilà un peu la logique au niveau de la filière café. Au niveau de la filière hévéa, on est beaucoup plus actif. C’est le partenariat que nous avons avec la Société Olam Agri. Il ne s’agit pas juste de travailler sur la durabilité, sur les gestes de déforestation sans garantir le marché et garantir également l’augmentation des revenus », a-t-il argué

Solidaridad, structure formatrice et partenaire d’exécution de ce projet, mettra en œuvre les activités avec 17 coopératives réparties dans les huit régions concernées. Zakarié Thonon, Coordonnateur de Programme à ladite structure.

« Nous avons l’honneur de mettre en œuvre le projet avec 17 coopératives répandues dans 8 régions de la Côte d’Ivoire, de l’ouest à l’est, et ce sont des coopératives productrices de café et d’hévéa.

Donc, au travers de ces coopératives, nous allons mettre en place des Associations de Valorisation et d’Entraide Communautaire (AVEC), qui sont des associations qui reçoivent l’éducation financière, la formation en entrepreneuriat, pour permettre à terme de se faire crédit en interne.

 Et notre rôle en tant que Solidaridad, qui a ce corps de métier, c’est de les accompagner à structurer ces associations de valorisation et d’entraide communautaire. Il ne s’agira pas seulement d’appuyer ces femmes pour mettre en place les AGR, mais nous allons aussi renforcer les capacités, parce qu’il y a une dimension genre dont il faut vraiment tenir compte », a-t-il fait savoir.

Ce projet ambitieux incarne une dynamique nouvelle pour valoriser les compétences féminines dans l’agriculture ivoirienne et stimuler un développement rural inclusif et durable.

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H.KARA

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