A l’heure du bilan des Plans de Travail Annuel Budgétisés au MENA
Mariatou Koné, ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, a dénoncé le comportement de certains responsables de son département. Ils profitent de leur posture pour escroquer et vivre dans le laxisme et la magouille.
Déshonorant ainsi son département ministériel. Elle a adressé une mise en garde cinglante, le lundi 16 décembre 2024. Elle entend se dresser contre tout clivage, compartimentage, un message passé au cours du séminaire bilan de mise en œuvre des Plans de Travail Annuel Budgétisés (PTAB) de toutes les structures du MENA, tenu à Yamoussoukro.
Cet atelier prend en compte tous les aspects du fonctionnement des structures du ministère de l’éducation nationale. Il s’agira d’échanger sur les défis qui sont les leurs. L’objectif c’est d’impacter la dynamique de reformes et de l’amélioration du système éducatif. Parlant du disfonctionnement de sa structure, Mariatou Koné a déploré les magouilles de certains de ses collaborateurs.
Des comportements qui pourraient dévaloriser son département ministériel et mettre en mal, la bonne exécution des projets structurants. Elle a ainsi mis le doigt le cloisonnement entre les structures.
« Il faut briser les barrières entre les structures ou plus d’efficacité. Vous devez comprendre que certaines directions sont transversales.
Je commence à avoir des choses. J’entends beaucoup de choses. Je ne suis plus étrangère dans le ministère. Faites attention! Au moment où vous pensez que vous êtes cachés, il y a des caméras qui sont braquées sur vous », a-t-elle mis en garde.
Pour y remédier, elle a invité ceux-ci à plus de transparence, à plus de partage, pour faciliter la mise en œuvre de ces projets. En outre, les a-t-elle invités aux partages des informations, à plus de collaboration, de solidarité et à une synergie des actions. Ce sont pour elle, des gages d’efficacité surtout pour un département ministériel aussi vaste, aussi large que complexe est le Ministère de l’Education National et de l’Alphabétisation.
La ministre de l’éducation nationale a ensuite fait savoir que son département ministériel est en chantier en juger par les actions décisives mises en œuvre conformément, aux recommandations des états généraux de l’éducation nationale et de l’alphabétisation.
Concernant la culture de la recevabilité, planification, et du suivi-évaluation, elle a regretté le manque de communication de certaines directions sur l’existence de certains projets et leurs financements.
« Assez souvent ce sont les partenaires qui dévoilent ces financements. Est-ce que vous trouvez que c’est normal ? Il y a des directions qui sont championnes de l’escroquerie et du vol.
Je pèse mes mots. Des directions qui sont championnes de l’escroquerie et du vol. Elles vont rédiger, par exemple, des thèmes de référence, qu’elles vont adresser à tel partenaire financier, soi-disant, je donne un exemple. Projet de formation des enseignants. On donne ça à l’Unesco, pour nous accompagner financièrement.
Le même TDR, on le prend, on change le titre, au lieu de mettre Projet de formation des enseignants. On va mettre, Projet de renforcement des capacités de formateurs, ce n’est pas la même chose. Si ce n’est pas du vol. Financer le même projet par plusieurs partenaires avec le même montant, ce n’est pas bien. » a-t-elle souligné.
Et d’ajouter : « Malheureusement encore, ce sont les partenaires qui nous interpellent. Les directions qui le font le savent. Il y a également des directions dont les agents sont experts du racket et de la corruption dans la délivrance de documents ou dans la délivrance de certains services. Est-ce normal ?
Nous sommes venus pour aider les parents d’élèves pour aider les enseignants pour aider nos concitoyens pour aider les élèves. Sortant de là chers collaborateurs » a-t-elle invité.
Mariatou Koné pense que de telles situations renforcent le manque de visibilité et déroge au principe de la reddition des comptes auxquelles toute l’administration est appelée à se soumettre. Poursuivant, elle a aussi fustigé, la lenteur dans la transmission ou la rétention d’informations sur les projets en cours d’exécution.
« Certains responsables de projets même les cachent exprès, à l’autorité de tutelle. Encore une fois, ce sont généralement les partenaires qui attirent notre attention sur les risques d’échecs qui entourent ces projets », a-t-elle exigé. Elle a mis à nu, les failles de certains agents du ministère qui sont experts de certains projets. « On les appelle pour aller en Nairobi à l’Union africaine, à la CEDEAO, dans certains pays, pour vendre un produit du ministère qui n’est pas connu par le ministre. Est-ce que c’est normal ? » S’est-elle inquiétée. Gageons que le message est passé. On verra en 2025.
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Horty Ziga