« Je me souviens que j’étais avec l’équipe junior et que je n’avais pas encore signé mon contrat. L’équipe senior jouait un match amical contre Sturm Graz d’Autriche. À la 80e minute, Gago Mohammed a simulé une blessure pour me donner la chance de jouer et de sentir le jeu. Je suis entré en jeu et j’ai marqué un but à 25 mètres, et le lendemain, j’étais dans les journaux italiens.
J’ai appelé Gago Mohammed et lui ai dit qu’il y avait un article sur moi. Je suis allé chez lui, et il m’a expliqué que l’entraîneur avait demandé au club de finaliser mon contrat.
Deux jours plus tard, j’ai signé mon premier contrat international », a-t-il raconté à l’Udinese via Emy Africa Awards.
Une histoire palpitante difficile à en trouver au fil des années qui passent avec des cœurs qui s’en durcissent par égoïsme ou orgueil. Dans plusieurs domaines d’activités, les gens nombreux devanciers, précurseurs ou doyens font ombrage à plusieurs débutants de sorte à ce que ces jeunes-là ne puissent exprimer convenablement leurs talents, potentiels ou qualités pour se faire de la place.
Comme un certain Jay-Jay Okocha
À dix-huit ans, Augustine Azuka Okocha dit Jay-Jay Okocha rend visite en Allemagne à son ami Binemi Numa. Binemi Numa est un bon joueur du VfB Borussia Neunkirchen et qui le fera accéder aux terrains d’entraînement de ce club de Division 3 allemande. Après une demi-heure de démonstration, la rumeur attire déjà les badauds et dirigeants.
À son retour aux vestiaires, un contrat l’attend1. À 18 ans, Okocha s’impose instantanément comme un élément important de l’équipe première en disputant 35 matches pour sept buts inscrits.
Rapidement les clubs de l’élite lui font les yeux doux, séduits par sa tonicité, ses dribbles déroutants et la puissance de ses frappes, 1991-1996. Six mois plus tard, l’Eintracht Francfort se manifeste à son tour.
En décembre 1991, Augustine Okocha découvre la Bundesliga. Roulettes, crochets courts, frappes placées, sens du contre-pied, la panoplie technique de ce créateur envahit alors les petits écrans allemands.
Des talents africains qui continuent d’inspirer la jeunesse.
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DJIBRIL PARKER