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Une battante-Esther OGA  »ONG Femme Handicapée Lève-Toi » : «La femme handicapée ne doit pas dire que c’est la fin pour  elle…» interview

Une battante-Esther OGA ''ONG Femme Handicapée Lève-Toi' ledebativoirien.net

«Lorsqu’ils verront le courrier de Maman Esther, vraiment  qu’ils pensent à nous….»

Vaillante femme elle est. Il y a quelques années, elle est victime d’un  accident   qui lui coûte un bras. Debout, elle refuse de se lamenter sur ce qu’elle a vécu. Dame, Boti Oga Esther est devenue, la fondatrice de l’ONG ‘’Femme Handicapée  lève-toi’.

Elle œuvre dans le social depuis 2016. A ses quartiers, à Yopougon Ananeraie à Abidjan, elle partage la joie de vivre au sein de l’ONG qui regroupe, aujourd’hui plusieurs femmes souffrant d’un handicap.

Mais, l‘action va au-delà de femmes handicapées : les enfants handicapés sont couverts par cet élan d’amour de ces mères handicapées. Elles ne veulent laisser aucun enfant handicapé au bord du chemin…Partager la joie de revire, mais aussi appeler à la solidarité autour des femmes handicapées a-t-elle communiqué, lors de cet entretien avec Ledebativoirien.net…suivez !

Comment-êtes-vous devenue très active pour  la cause des femmes?

J’ai perdu mon bras gauche il y a quelques années, à la suite d’un accident. Cela a été difficile, mais je ressentais  la joie de vivre. C’est alors que le Seigneur m’a mis  à cœur  de mettre sur pied l’ONG pour communiquer cette force de la joie  aux autres femmes  handicapées. La joie de rendre grâce à Dieu pour  cette seconde chance qu’il me donne encore, après cet accident. Celle de profiter de ce temps pour  rendre service aux autres.

Pourquoi le  nom : Femme Handicapée Lève-Toi ?

Ce nom, ‘‘Femme Handicapée Lève-Toi’’ est venu du fait qu’avec mon accident j’ai constaté que  les femmes handicapées aiment se renfermer sur elles. Elles se  mettent  à l’écart de  la société et aiment se  lamenter sur  leur sort. Ce n’est pas normal, parce que, c’est le même sang qui coule en nous tous. La femme handicapée doit se dire qu’elle est normale comme toutes les autres femmes. C’est la raison qui m’a poussée à prendre cette appellation pour  l’ONG, depuis  2016, à la création.

Comment avez-vous réussi à regrouper autant de femmes handicapées ?

J’ai commencé  à les rencontrer une  à  une.  Et par la suite, par plusieurs. Et nous nous-sommes mises  ensemble. Nous avons commencé par la prière, les exhortations et petit-à-petit, celles qui étaient renfermées sur elles ont  commencé  à  se manifester et  à créer de petites activités. Elles ont commencé  à retrouver le goût à la vie et la joie.

Quelles  ont été les activités menées déjà par l’ONG ?

Nous avons organisé une fête des mères handicapées. Nous avons  passé un merveilleux moment ensemble, à cette occasion. Elles étaient toutes heureuses, elles qui n’avaient  pas pour habitude de danser. Même celles qui sont dans les fauteuils roulants dansaient avec leurs mains. Après, nous avons par la suite commencé  à faire des dons : lait et couches etc. dans  les orphelinats et pouponnières de Yopougon et Dadou.

Depuis  la rentrée 2021-2022, nous avons  pris en charges l’inscription et  les fournitures scolaires des enfants handicapés et orphelins. Nous avons terminons l’année  par un Arbre de Noël. Nous recevons une centaine d’enfants qui repartent chacun avec un cadeau.

Que  prévoyez-vous pour la fin d’année 2024 ?

Ce que  nous voulons, c’est  vraiment de continuer  à pousser ces enfants,  à aller  loin dans les études. A les soutenir à  surmonter leur handicap. Je voudrais  que  chaque  parent  n’ait pas  honte du handicap de son enfant. Nous voulons amener ces enfants  à s’épanouir.  Nous comptons les amener  à visiter le Zoo d’Abidjan cette année. Je veux que ces enfants réussissent.

Où trouvez-vous les fonds pour toutes ces activités ?

Je vends de petites choses, et  j’utilise la moitié de ce que je gagne  pour aider les autres. C’est comme cela que certaines personnes m’ont remarquée et viennent  me soutenir de temps  à temps. Je  voudrais  dire  à  toutes les femmes  handicapées de  garder espoir et de ne pas dire que c’est la fin pour  elle. Que chaque femme handicapée se lève  pour servir  son pays, pour apporter la joie  autour d’elle. Je voudrais que des personnes de bonne volonté  nous visitent aussi pour que nous  puissions faire les choses encore plus grandes…Notre siège est à Yopougon Ananeraie route de Dabou.

Votre message

Je voudrais que Dieu visite encore  notre pays et qu’il y ait la paix, l’entente dans cette nation. Et que nous puissions nous aimer comme les enfants d’un seul  père. Je voudrais aussi que les autorités pensent un peu  à nous, parce que  nous avons fait des courriers un peu partout, même au niveau de la Première Dame Dominique Ouattara, mais il n’y a pas encore de retour. J’aimerai que, lorsqu’ils verront le courrier de Maman Esther, vraiment,  qu’ils  nous viennent en aide pour réjouir les cœurs de tous les orphelins handicapés….

J’embrasse toutes ces mamans handicapées qui ses réjouissent  avec moi. Je remercie la Première Dame et lui demande de penser à  nous en 2024. Que  Dieu  bénisse la Côte d’Ivoire et toutes les autorités de  la nation. Je vous remercie, bonne et heureuse année  à tous…

Ledebativoirien.net

HERVE MAKRE

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