Carême musulman à Yamoussoukro : Augustin Thiam fait don de 16,5 tonnes de riz, 7 tonnes de sucre pour la pénitence

Pour ce moment de carême musulman qui débutera bientôt, Dr Augustin Thiam, ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, a apporté son soutien le mercredi 26 février  à la communauté religieuse pour les soulager durant cette période de pénitence et de méditations. Ce sont 16,5 tonnes de riz, 7 tonnes de sucre, 40 cartons de lait (20 cartons de bonnet rouge et 20 de bonnet bleu) et 20 cartons de thé qui ont été remis aux musulmans.

 Cette période de pénitence en observation des signes lunaires matérialisée par le  jeûne et de purification, consacre les religieux, à la prière et à la méditation pour la paix dans le monde, leur pays, leur ville, leur communauté et leur famille.

C’est l’occasion pour les autorités gouvernementales, les opérateurs économiques, les chefs d’entreprises et les personnalités de bonne foi, de leur apporter leurs soutiens formulant des vœux auprès de ces guides religieux, pour la stabilité sociale, l’apaisement du tissu social, la paix et la santé.

Parmi ces donateurs, Dr Augustin Thiam ministre gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, n’est jamais resté en marge. Animé par l’amour du prochain, il a toujours fait parler son cœur, apportant le bien être à ces proches. Le Chef central du canton des Akoué, a ainsi rendu visite à ses parents musulmans les mains chargées de vivres.

Un double objectif caractérise sa visite. A savoir, témoigner son soutien à cette communauté à l’approche du Carême, solliciter des prières pour la paix et la cohésion sociale dans son district actuellement sous certaines tensions. Il a alors offert un doublé don cette année contrairement aux années précédentes. Ce sont 16,5 tonnes de riz, 7 tonnes de sucre, 40 cartons de lait (20 cartons de bonnet rouge et 20 de bonnet bleu) et 20 cartons de thé qu’Augustin Thiam a octroyé aux religieux musulmans. Chose qu’il fera aussi à la communauté chrétienne d’ici peu.

« C’est un acte de solidarité que j’accomplis à deux niveaux en tant qu’enfant de Yamoussoukro et en tant que croyant pratiquant. Le jeûne est un moment de solidarité et de partage. C’est pourquoi, après la communauté musulmane, nous ferons un don similaire à la communauté chrétienne. Cette année, le Ramadan et le Carême chrétien débutent à quelques jours d’intervalle, nous avons donc jugé important de soutenir les deux communautés pour leur permettre de traverser cette période de jeûne en toute sérénité » a-t-il indiqué.

 Cette cérémonie est dotée d’une double casquette. D’abord entant que gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, il vient avec du sucre, et aussi entant que Nanan, Chef de central, il vient soumettre ses vœux pour la paix. Car il se rassure que les prières des guides religieux contribueront à la consolidation et à la réconciliation.

« Si la paix ne règne pas dans notre communauté, cela nous concerne tous C’est pourquoi je reviendrai vers vous. L’éducation religieuse et nos traditions nous enseignent qu’après le Carême, l’heure est à la réconciliation. Quand tu as jeûné pendant un mois et qu’un frère vient te demander pardon, tu ne peux pas refuser Sinon, cela signifie que tu as prié en vain » a-t-il souligné.

Par ailleurs a-t-il déploré les tensions qui prévalent actuellement dans son district. S’indignant faces aux critiques de ses proches collaborateurs au détriment de sa réputation, son souhait est que ces agissements cèdent place à la cohésion.

« Avant, ceux qui me critiquaient étaient nos adversaires, mais depuis quelque temps, ce sont des personnes de mon propre camp qui tiennent des propos déplacés à mon égard. Je prie Dieu qu’après ce mois de jeûne, les esprits s’apaisent et que nous puissions enfin discuter de cette fameuse affaire Le plus difficile dans la vie, ce n’est pas de parler, c’est de savoir se taire » a-t-il déploré.

Par ailleurs, le petit fils d’Houphouët-Boigny a fait une comparaison d’une ville de Yamoussoukro il y a dix ans, à  une ville de Yamoussoukro d’aujourd’hui sous la houlette du président Alassane Ouattara. Mais il se demande pourquoi avoir reporté une aussi importante journée d’hommage en honneur du Chef de l’État qu’il avait prévu organiser ce jour :

« Ceux qui vivent à Yamoussoukro savent ce qu’était la ville il y a dix ans et voient ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Nous devons rendre hommage à celui qui a initié ces transformations. Son Excellence Monsieur le Président de la République, Alassane Ouattara. C’était le sens de cette cérémonie. Maintenant, pourquoi elle a été reportée ? Cela importe peu. Retenez simplement que ce n’est que partie remise » a-t-il regretté.

En outre, le Ministre-Gouverneur a réitéré sa volonté de revenir vers la communauté musulmane après le ramadan pour poursuivre cette marche en faveur de la paix et de la cohésion sociale. Son cri de cœur actuel est l’unité au risque de se détourner de l’objectif visé. Ainsi a-t-il lancé cet appel :

 « Si nous restons divisés, nous perdrons tous nos combats. Laissons passer le carême et, après, ensemble, Inch’Allah, nous ramènerons la paix à Yamoussoukro. Nous avons des défis à relever et nous ne pouvons les affronter que dans l’unité ».

Youssouf Sylla, l’Imam de la Grande Mosquée de la Paix de Yamoussoukro, a exprimé sa gratitude au donateur. Pour lui, Augustin Thiam reste un homme généreux de longue date et un bienfaiteur à tous égards « Ce n’est pas la première fois qu’il nous soutient, même avant d’être gouverneur ou ministre, il faisait déjà preuve de solidarité. Nous sommes reconnaissants et prierons pour la paix en Côte d’Ivoire et à Yamoussoukro » a-t-il prié.

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Horty Ziga

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