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Filière Anacarde : important atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille à Yamoussoukro avec le  ministre Adjounani

Filière anacarde : important atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille à Yamoussoukro avec le  ministre Adjounani, Ledebativoirien.net

La Côte d’Ivoire, 2e fournisseur mondial d’amandes de cajou avec 1,2 millions de tonnes d’anacarde

Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Durable et des Productions Vivrières a livré la position de la Côte d’Ivoire comme leader mondial de la production et du commerce de la noix brute et 2ème fournisseur mondial d’amandes de cajou avec 1,2 million de tonnes.

Une annonce au cours d’un atelier bilan d’opérationnalité des comités de veille, au Centre d’Innovations et de Technologies de l’Anacarde (CITA), organisé par le Conseil du Coton et de l’Anacarde, le jeudi 30 janvier 2025 à Yamoussoukro.

L’objectif général de cet atelier est de faire le bilan du fonctionnement des comités de veille, identifier les difficultés rencontrées et proposer des solutions pour une meilleure orientation des activités de suivi de la commercialisation enfin élaborer le Plan d’Action des Comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l’Anacarde.

Il s’agit en outre, de renforcer l’efficacité des Comités de Veille et mieux assurer le suivi de la commercialisation de l’anacarde. La participation active de tous les acteurs concernés est essentielle pour atteindre les objectifs fixés et garantir le succès de cette initiative. « Pour un développement durable des filières coton et anacarde ».

Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Durable et des Productions Vivrières a, à l’ouverture, exprimé sa satisfaction pour la tenue de cet atelier, remerciant les participants pour leur présence massive. Il a ensuite fait savoir les avantages liés à la filière anacarde. Ainsi, a-t-il affirmé que l’anacarde, initialement introduite pour freiner l’avancée du désert dans le nord de la Côte d’Ivoire, s’est hissée aujourd’hui au rang de culture de rente stratégique.

« En dix années, après la réforme de 2013, la production de noix brutes de cajou est passée de 500 000 à 1,2 million de tonnes, consolidant ainsi la position de la Côte d’Ivoire comme leader mondial de la production et du commerce de la noix brute.

Parallèlement, les initiatives en faveur de la promotion de la transformation locale ont permis à notre pays de se positionner comme le 2e fournisseur mondial d’amandes de cajou. La Côte d’Ivoire a transformé 344 000 tonnes de noix brutes de cajou en 2024, contre à peine 31 000 tonnes en 2013 », a-t-il annoncé.

A le suivre, cette avancée  » remarquable  » s’est traduit non seulement par le renforcement de la chaîne de valeur, mais aussi par une amélioration substantielle des revenus des acteurs. « Tout ceci a été possible grâce à la vision éclairée et à l’ambitieuse politique de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire qui, dès son accession au pouvoir d’Etat, a remis la Côte d’Ivoire au travail par des réformes audacieuses et judicieuses qui lui ont permis de relancer son activité économique et de retrouver son leadership régional et sa respectabilité au plan mondial.

Je voudrais donc remercier et rendre hommage depuis cette tribune à Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire pour la dynamique impulsée à l’agriculture et plus particulièrement à la filière anacarde », a-t- reconnu.

Avant de  féliciter le Conseil du Coton et de l’Anacarde pour son travail  »exemplaire » et son engagement sans relâche à mettre en œuvre les orientations stratégiques du Gouvernement. Le ministre de l’agriculture a alors promis de son soutien dans la réussite de la mission du Directeur Général.

« Votre ambition, votre vision dévoilée au cours de la première édition des Journée Nationales du producteur du Coton et de l’Anacarde (JNPCA 2025), qui est de mettre au centre de votre action la prospérité du producteur est parfaitement alignée avec l’action gouvernementale instruite par SEM Alassane OUATTARA. Je vous adresse mes encouragements et assure de tout mon soutien, à vous-même et à toute votre équipe », a-t-il manifesté.

Selon lui, la mise en œuvre de la réforme a permis une meilleure structuration de la commercialisation de l’anacarde qui s’appuie entre autres sur (i) l’identification et l’agrément des principaux opérateurs, (ii) la mise en place d’un système de contrôle des prix, (iii) la traçabilité des transactions basée sur des documents standardisés et sécurisés.

Par ailleurs, a-t-il rappelé que, pour une meilleure orientation des interventions et une mutualisation des synergies, l’ensemble des Administrations déconcentrées et des acteurs de la filière sont regroupés au sein de Comités départementaux de veille pour un suivi inclusif et concerté de la commercialisation de l’anacarde. Ces Comités présidés par les Préfets, sont opérationnels depuis 2015 dont dix (10) années de fonctionnement.

Cet atelier bilan veut aussi ressortir les insuffisances et proposer des mesures de correction ou d’amélioration du dispositif de suivi de la commercialisation intérieure de l’Anacarde. Aux Préfets de Régions et de Départements, il a réitéré sa reconnaissance pour avoir permis aux Comités de Veille de jouer un rôle déterminant et remarquable dans l’évolution et le développement de la filière anacarde, d’apporter des solutions concrètes et efficaces aux enjeux auxquels ce secteur est confronté.

« Grâce à vos efforts collectifs, nous avons pu observer des progrès significatifs dans la structuration et la compétitivité de cette filière qui est devenu l’un des maillons clés de notre économie. Il est essentiel que les acquis réalisés jusqu’à présent soient consolidés et renforcés, afin d’assurer une efficacité accrue et leur pérennité, car beaucoup reste à faire dans notre quête pour plus de prospérité pour nos producteurs », a-t-il signifié.

Et d’ajouter, « dans cette perspective, je voudrais vous encourager au titre des défis actuels à intensifier les efforts dans la lutte contre la fuite des produits vers les pays voisins

. Ce phénomène  doit être endigué. L’engagement des plus hautes autorités d’y mettre fin ne fléchira pas. Nous devons tous nous inscrire dans cette voie en mettant en œuvre tous les moyens légaux et tout le dispositif opérationnel de la puissance publique pour y mettre fin définitivement ».

 Par ailleurs, a-t-il recommandé leur implication pour sensibiliser et accompagner les acteurs sur l’adoption de bonnes pratiques visant à préserver la qualité marchande, tout en veillant au respect des prix planchers fixés par le Gouvernement. Pour lui les acquis agricoles devraient émaner de leurs propres capacités. « Il y va de notre capacité à mettre en œuvre nos politiques de développement agricole sans interférence extérieure néfaste. Nous devons empêcher ceux qui viennent enlever quelques noix au prix fort et qui laissent la grande majorité des producteurs avec leur production sur la main et les obligent à la brader », a-t-il insisté

Mamadou Berté, Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde, a tenu à exprimer sa gratitude au Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et des Productions Vivrières, dont la présence  témoigne pour lui, de l’importance qu’il accorde à la filière anacarde. Il considère ainsi ce soutien comme une véritable source d’inspiration et de motivation.

Non sans remercier le corps préfectoral Président des Comités de veille pour le suivi de la commercialisation de l’anacarde. Et ce, pour son engagement constant et son rôle fondamental dans la mise en œuvre des politiques publiques, la préservation de l’ordre et le développement de la Côte d’Ivoire. « Vous êtes les piliers de l’action publique sur le terrain et les garants de la réussite de nos ambitions nationales.

Aujourd’hui, nous sommes réunis à un moment décisif. Grâce à nos efforts collectifs et au soutien constant du Gouvernement, des avancées significatives ont été réalisées dans la filière anacarde. Nous vous en sommes infiniment reconnaissants.

Cependant, des défis subsistent, et c’est précisément dans ce cadre que cette rencontre prend tout son sens : elle nous offre l’occasion de consolider nos acquis, d’échanger sur nos priorités et de définir ensemble des orientations pour renforcer la compétitivité et la durabilité de cette filière stratégique », a-t-il indiqué.

Selon lui il y a un frein à cette performance remarquable qui a largement contribué au bien-être des producteurs et au développement économique national. Ainsi, plusieurs défis majeurs restent à relever notamment : Les fuites des produits vers les pays voisins, qui privent l’État et les acteurs de revenus cruciaux ; La traçabilité et la transparence des flux, qui nécessitent des outils modernes et un suivi rigoureux ; La sensibilisation des producteurs et des autres acteurs, qui doit être intensifiée pour une meilleure adhésion aux réglementations.

L’accroissement de la transformation locale avec une implication des opérateurs nationaux. Le Directeur Général du Conseil du Coton et de l’Anacarde a en outre, souligné que ces défis appellent à une mobilisation collective et à des actions renforcées pour protéger les ressources et garantir la compétitivité de la filière sur le plan national et international.

Face à ces enjeux, il y a une vision claire et ambitieuse pour l’avenir de la filière : «Valoriser durablement le potentiel des filières coton et anacarde pour des producteurs prospères à l’horizon 2030».

Cette vision, qui place les producteurs au cœur de nos priorités, repose sur quatre axes stratégiques :Permettre aux producteurs des filières coton et anacarde de vivre décemment et durablement des revenus de leur production;

Améliorer la contribution des filières coton et anacarde au PIB à travers l’accroissement de la valeur ajoutée ;Consolider la structuration et la professionnalisation des acteurs des chaînes de valeurs du coton et de l’anacarde ;Renforcer la Gouvernance des filières Coton et Anacarde.

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« C’est l’occasion d’évoquer à nouveau le projet d’identification des producteurs d’anacarde dont le lancement a été fait par SEM le Vice-Président de la République lors de son discours d’ouverture des JNPCA.

Cet important projet qui s’inscrit dans le cadre de cette vision, vise une meilleure connaissance des producteurs et de leurs vergers d’anacarde par la mise en place d’une base de données exhaustive et fiable, qui permettra un meilleur dimensionnement de nos interventions et de l’action gouvernementale au profit de la filière. Votre contribution sera indispensable pour l’adhésion et la mobilisation des populations cibles »,  a-t-il rappelé.

Il a ensuite montré que l’engagement du corps préfectoral est indispensable pour transformer les défis en opportunités et pour positionner durablement la filière comme un modèle de réussite.

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« Ensemble, nous avons l’opportunité de bâtir une filière anacarde performante, compétitive et durable, qui profite à tous les acteurs de la chaîne de valeur. Sur ces mots, je voudrais terminer mon propos, en formulant à l’endroit de tous, mes vœux les plus chaleureux pour 2025. Que cette année soit synonyme de prospérité, de succès et d’épanouissement pour chacun d’entre nous »,  a-t-il soutenu.

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Horty Ziga

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