Le Collectif des Docteurs Non Recrutés de Côte d’Ivoire, formé de titulaires de doctorats, et non recrutés, appelant le Chef de l’Etat ivoirien à la prise d’une mesure exceptionnelle, pour un recrutement massif, qu’il soit graduel ou pas, a annoncé des actions.
Annonce faite, lors d’une rencontre d’échangede forte mobilisation, simultanément, ce samedi 22 janvier 2022, à Abidjan et à Bouaké.
Sortis d’un silence, après leur rassemblement, du 22 décembre 2021 à la cathédrale Saint Paul du Plateau qui a enregistré plusieurs arrestations dans leur rang, les docteurs non recrutés ont affiché une détérioration, à une action d’interpellation des autorités, une fois de plus, sur le règlement de leur revendication: la prise d’un décret qui reformera le système de recrutement confié au ministère de l’Enseignement Supérieur.
Au cours des échanges, nombreux ont été les docteurs terrifiés par le système de recrutement des assistants en vigueur actuellement dans les universités, à indiquer ne plus se retrouver dans la prochaine session de recrutement que le ministère de l’Enseignement Supérieur souhaite tenir, au deuxième trimestre 2022. «Il est le problème. Le ministère entretien un système et entend demeurer dans celui-ci. Nous le dénonçons, mais le gouvernement ne réagit pas. Cela fait 5 fois que nous passons le test de recrutement, sans succès. Nous ne savons plus ce qu’il faut faire pour être recrutés. Que devons-nous faire ?».
A cette interrogation qui est la même à Abidjan et à Bouaké, le Collectif, dans une déclaration de synthèse devant la présidence de l’université Félix Houphouët-Boigny à Cocody, par la voix du porte-parole Dr Olivier Dally annonce des consignes fermes pour les jours à venir.
« Mais, le recrutement du ministre Diawara ne nous intéresse pas. Nous demandons au Chef de l’Etat une mesure exceptionnelle. Il y a un contentieux qui n’a pas encore été épuisé, comment aller à une compétition dans ces conditions? Nous n’avons pas peur des compétitions. Mais il faut d’abord régler ce qui s’est passé dans le dernier recrutement organisé par le ministre Diawara« , martèle le porte-parole du Collectif.
Saisissant ce cadre de mobilisation des docteurs non recrutés, le porte-parole du Collectif a indiqué à l’endroit du professeur Urbain Amoa, de mémoire d’ivoiriens, qu’ils ignorent, à ce jour, l’apport de celui-ci à l’enseignement supérieur et aux universités de Côte d’Ivoire. Celui-ci a en effet déclaré, le mardi 11 janvier dernier à la faveur d’une conférence de presse en prélude d’un salon international annoncé en juillet 2022 à Abidjan, «qu’être docteur ne veut pas dire être pédagogue».
En réponse, le collectif pense «qu’il n’a rien apporté à l’enseignement supérieur de Côte d’Ivoire. S’il avait apporté quelque chose, il aurait contribué certainement à sortir de cette crise ». Une rencontre d’annonce des actions est attendue par tous les membres du collectif des docteurs non recrutés de Côte d’Ivoire.
Ce sont plusieurs centaines de docteurs (3000 docteurs) regroupés au sein du Collectif réclamant un premier emploi à l’Etat de Côte d’Ivoire. Il a été reçu par la ministre de la Fonction Publique, Désirée Anne Ouloto. Elle n’a pas encore donné de suite au dossier posé sur son bureau.
Solidarité gouvernementale oblige? Les docteurs non recrutés suivent leur dossier avec une autre determination.
Ledebativoirien.net
H. Makré
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