Abidjan-exclusif à la Cour d’Appel ce vendredi 17 juin: le président Dembélé Tahirou  tient en haleine toutes  les victimes

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Ce vendredi  17 juin 2022 à 8 heures, la Cour d’Appel civile d’Abidjan  rendra son verdict dans l’affaire relative au détournement  des 4,658 milliards de francs CFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes, membres du Renadvidet-ci. Doit-on s’attendre encore à des acrobaties  juridico judicaires? Là où la société ivoirienne estime que dans un souci de de l’affirmation de l’Etat de droit, qu’il est temps de rendre justice  à toutes ces victimes. Ledebativoirien.net suit cette affaire. Et  pour cause…

Exclusif au tribunal d’Abidjan : les déchets toxiques créent une véritable cacophonie entre les juges de la Cour d’Appel et le parquet général Gohourou Claude , Charles Koffi ledebativoirien.netDans cette même affaire de détournement de fonds alloués aux victimes, Gohourou Claude, Koné Cheick Oumar, Awa N’diaye épouse M’baye  ont été respectivement condamnés à 20 ans de prison ferme, pour abus de confiance, complicité d’abus de confiance et blanchiment de capitaux portant sur le montant susdit.

Access Bank devenue au passage Afriland First Bank, quant à elle a été condamnée à payer 21 milliards de francs CFA d’amende pour des actes de méconnaissance des préventions de blanchiment de capitaux. Après 13 longues et âpres années de procédures judiciaires, cette affaire connaitra-t-elle finalement son épilogue?

En tout état de cause, tous les regards sont tournés vers monsieur Dembelé Tahirou, président de cette Cour d’Appel du Plateau, ce vendredi 17 juin 2022, date  choisie  par lui-même à l’effet de vider son délibéré.

Cependant, à  y voir de près, l’affaire relative au recouvrement des fonds alloués à l’indemnisation des victimes des déchets toxiques, membres du Renadvidet-ci détournés par les mis en cause, bien identifiés par la justice et nommément identifies par elle,  serait-on tenté sans risque de de se tromper d’affirmer, que  certains magistrats et autres autorités ont délibérément fait trainer les procédures ?

dechet toxiques3Et là, dans  une affaire qui a causé la mort de nombre de personnes et rendues des milliers d’autres malades et surtout,  qui continuent à ce jour, de décéder. Comment saisir alors, que ce détournement porté à la connaissance des autorités compétentes, depuis 2009 s’enlisent dans des dilatoires juridiquement injustifiés?

Comment saisir que, le volet pénal de cette affaire, alors devenu définitif, depuis l’arrêt de la Cour d’Appel du Plateau en date du 27 juillet 2016, et  déférée à la censure du tribunal civil d’Abidjan le 6 mars  2018 a fait l’objet de plusieurs renvois et rabats, jusqu’à juin 2019, date de fixation de son énième délibéré ?

Mieux, comment saisir que, le pourvoi en cassation en principe tardif formé par Gohourou Claude contre cet arrêt correctionnel,  le 9 janvier 2018 a réussi à obliger le tribunal civil à ordonner un sursis à statuer pour finalement vider son délibéré le 28 janvier 2021?

Comment saisir qu’alors-même, qu’il n’existe plus d’obstacles juridiques  pouvant empêcher les tribunaux civils saisis de cette affaire de vider leur délibéré, que suite à l’appel formé exclusivement par les victimes grugées devant la Cour d’Appel civil contre le jugement civil sus évoqué, que le président de cette Cour d’Appel civile vienne curieusement ordonner le même sursis à statuer dans l’attente de la décision de la Première Chambre correctionnelle A de la Cour d’Appel ?

dechets toxiques gohourou claude zialloCette Première Chambre Correctionnelle A de la Cour d’Appel du Plateau, le 18 mai 2022 confirmant la condamnation définitive de Gohourou Claude Ziallo à 20  ans de prison ferme, pour abus de confiance portant sur les 4,658 milliards de francs CFA destinés à l’indemnisation de 6.624 victimes des déchets toxiques, membres du Renadvidet-ci, l’a par la même occasion déclaré ‘‘non coupable des faits de blanchiment de capitaux’’.

Ce faisant, comment expliquer qu’après le rendu, le 18 mai 2022, de l’arrêt n°145/22 cor-1 confirmant définitivement à nouveau l’infraction d’abus de confiance à l’encontre de Gohourou Claude, celle de complicité d’abus de confiance et de blanchiment de capitaux à l’encontre de ces Co prévenus, le juge Dembélé Tahirou, président de la Cour d’Appel civile pouvait-il encore maintenir en l’état, le sursis à statuer souverainement ordonné par lui et ce, en dépit des deux  audiences tenues par la Cour dont il est le président, les vendredi 20 et 27 mai 2022, suite au rendu de cette dernière décision définitive?

L’attitude juridiquement incompréhensible de certains magistrats dans le traitement de cette affaire suivie  par toute  l’opinion publique serait-elle guidée par d’autres intérêts non connu du grand  public ?

dechetsCette opinion publique estime que, dans un souci de consécration effective du droit et de l’affirmation de l’Etat de droit dont se réclame la Côte d’Ivoire, qu’il est temps de rendre justice  à toutes ces victimes eu égard aux décisions pénales et définitives prononcées contre les mis en en cause dans cette affaire qui dure.

Gohourou Claude, Koné Cheick Oumar, Awa N’diaye épouse M’baye  et Afriland First Bank, ont été respectivement condamnés au remboursement des fonds indument détournés de  leur destination  bien connue. Ils doivent les rétrocéder aux ayants droits. Le Président  Dembélé Tahirou est attendu sur la question…

Sans oublier l’émission de mandats d’arrêts. Ils ont tous été condamnés à 20 ans de prison ferme par la justice ivoirienne. Ce vendredi 17 juin 2022 sera historique pour toutes  ces victimes de Trafigura.

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HERVE  MAKRE

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