Le 3 juin 2024 a été célébrée la première édition de la Langue Russe en Côte d’ivoire. Une organisation a parfaitement œuvré pour la réussite de cette grande première. La rédaction de ‘‘LE DEBAT IVOIRIEN’’ a rencontré les responsable de cette organisation qui n’est autre que l’Association des Russophones en Côte d’Ivoire-ARUCI, créée en 2021.
La présidente Tatiana RAKITINA en compagnie de la secrétaire générale, Maria TIKHONOVA fait des révélations…Suivez.
LDI : quel est le but de l’Association des Russophones en Côte d’Ivoire ?
TATIANA R. Notre association a été créée en 2021. Nous avons terminé les formalités administratives et obtenu l’Arrêté de l’Association des Russophones en Côte d’Ivoire-ARUCI du ministère de l’Intérieur.
Elle se donne pour mission de consolider la communauté russophone en Côte d’Ivoire; favoriser la promotion de la Langue Russe et de la culture Slave ; faciliter l’adaptation des nouveaux arrivés dans le nouvel environnement avec la préservation de la culture et des traditions russes et slaves ;
familiariser les enfants et les petits-enfants au patrimoine culturel de leur patrie historique ; mettre en œuvre de relations actives entre la communauté Russe en Côte d’Ivoire et les étudiants ivoiriens apprenants dans les pays ex-URSS ; organiser des évènements culturels, éducatifs et caritatifs ; créer et favoriser les programmes pour les enfants et pour les jeunes ;
établir et entretenir des relations avec des représentants d’autres organisations en Côte d’Ivoire et à l’étranger ayant des objectifs similaires ;
favoriser la recouverte de la culture et des traditions locales, contribuer au développement des relations bilatérales avec la Côte d’Ivoire. L’association interdit en son sein toute discussion d’ordre politique ou confessionnel.
Qu’est-ce qu’elle peut apporter aux peuples ivoiriens ou africains ?
T.R. Notre association veutconsolider les relations des Russophones en Côte d’Ivoire, puisque nous sommes loin de notre pays natal, de nos amis d’enfance, c’est normal que nous puissions tous être ensemble pour se sentir à la maison.
L’Association des Russophones en Côte d’Ivoire réunit non seulement les ressortissants de la Russie mais d’autres patries membres de la république soviétique…. : Biélorussie, Moldavie, Ukraine, Kazakhstan, Turkestan, Turkménistan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizistan etc. tous ces paysde l’ex Union Soviétique ont tous parlé la langue Russe. A travers la Langue Russe, nous avons réuni tous les ressortissants de tous ces pays…
LDI : pourquoi avez-vous organisé la 1ère édition de la Langue Russe en Côte d’Ivoire ?
Nous avons organisé cet évènement pour célébrer les 225 ans de naissance du génie de la littérature, un poète, un écrivain russe Alexandre Sergueïvitch Pouchkine.
Il a changé l’histoire de notre littérature. Pour tisser des liens culturels et renforcer la compréhension mutuelle entre la Russie et la Côte d’Ivoire.
Qui est Alexandre Pouchkine ?
Alexandre Sergueïvitch Pouchkine est né en 1799. Et cela fait déjà 225 ans qui est le code téléphonique de la Côte d’ivoire. Alors, c’est un chiffre important pour les deux pays.
Son histoire est intéressante parce qu’il est petit enfant d’un ressortissant africain. Son grand-père Abraham Annibal par le destin s’est retrouvé à Istanbul. Il a eu deux chances dans sa vie. La première est qu’il y a un diplomate Russe qui l’a retrouvé au marché d’Istanbul. Il a fait les formalités et il l’a libéré pour le faire venir en Russie.
Sa deuxième chance c’est de s’être retrouvé dans la cour de Saint Pierre Legrand, ce qui a donné la possibilité à l’enfant de faire des études et devenir ingénieur en chef de l’armée russe. A la fin de sa carrière il est devenu général. Donc un garçon qui a commencé dans la misère avec le travail et le caractère est très connu en Russie.
Il est devenu très célèbre pas pour son travail mais parce que son petit-fils Alexandre Sergueïvitch Pouchkine qui a écrit des poèmes et des romans historiques a laissé des traces très remarquables dans la littérature mondiale.
Tout cela a commencé par la vie d’un petit garçon retrouvé au marché d’Istanbul et qui a prouvé qu’à force d’efforts, on pouvait arriver à un succès formidable. J’encourage tous les enfants, même si vous n’avez pas la possibilité aujourd’hui de réaliser vos rêves, prenez cet exemple du petit enfant africain qui est devenu très célèbre en Russie et qui a donné ses forces aux générations futures.
Comment l’association peut servir de pont culturel
Le but de notre association est d’aider les russophones qui viennent dans un pays étranger. A travers les différentes activités que nous organisons, nous voulons aider les ivoiriens et les peuples africains à découvrir, nos traditions et notre culture qui sont très proches des valeurs africaines; puisque c’est la famille, l’aide à l’autre. Nous sommes pareils aux africains.
C’est pour cela que nous nous sentons très bien. Nous sommes les gens qui habitons avec les autres et pas solitaires. Nous nous entraidons. Nous organisons les évènements ensemble, nous passons le temps ensemble.
C’est ce pont qui peut permettre aux africains de comprendre la tradition et la culture Russe. C’est ce qui permet aux Russes de découvrir la diversité culturelle et les traditions des ivoiriens et des africains.
Madame la présidente un appel à tous les peuples
Je voudrais dire à ceux qui nous suivent, que je suis en Côte d’ivoire depuis 2016. Plus je dure ici, plus je découvre et plus aime la Côte d’Ivoire. La plus grande richesse de la Côte d’Ivoire, c’est le peuple. Les gens sont très sympathiques, , ils sont très bien et je pense que nous ne sommes pas très différents.
Nous sommes pareils. Notre Association va permettre aux gens de découvrir que notre pays est certes situé très loin, mais nous sommes pareils. Merci.
Ledebativoirien.net
Par HERVE MAKRE
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