‘‘Mon grand-père m’a dit’’, tel est le titre du recueil de 31 proverbes présenté par Charles Blé Goudé, le mercredi 9 avril 2025, à la commune du Plateau. Il est leaders politique, panafricain et écrivain à certains heures.
Cet amoureux de la tradition et de la culture a troqué sa casquette de politique pour nous présenter cet ouvrage de 114 pages dans lequel l’auteur use et abuse de son amour du territoire et de son patriotisme pour délivrer un grand message de tolérance, d’humilité et surtout d’amour de soi.
Une manière presque désinvolte de se servir de ce sacré grand père qui a bercé son enfance aux travers des proverbes et peut être une initiation profonde de l’africanité, ce grand patrimoine ou richesse identitaire qui fait parfois défaut aux africains.
L’auteur, Charles Blé Goudé, révèle sans détours comment est-ce que ce rejet de « notre vrai nous’, nous empêche parfois de révéler notre vraie potentielle et de jouer pleinement notre rôle et d’occuper notre vraie place dans le concert des nations. La Chine a su préserver son identité, voilà pourquoi elle peut aujourd’hui rivaliser avec les grandes puissances….
Les proverbes ne l’oublions pas est un langage propre aux africains qui dans la globalité sont encore dans une histoire orale qui revêt tout son sens aux travers des codes, des messages énigmatiques, imagés et même sonore pour véhiculer un message ».
Alors, le politicien revêtu de son habit traditionnel est venu apporter sa part à l’édifice d’une vision pro africain de la société aux travers des choses les plus simples. En effet celui qui n’a encore rien dit depuis son retour de la CPI se dit encore en thérapie et couche ses pensées ou proverbes dans ce livre est une manière de guérir.
« J’ai fait onze fois la prison et la onzième fois c’était à la CPI ».
Pour cet ancien leader des étudiants, l’heure n’est pas aux règlements de comptes, aux accusations et au sauve qui peut, « mais à rétablir une vérité aux travers de ce langage des sages qui pacifie et averti. Car un homme averti en vaut deux. Un certain Madiba disait : « je suis le maître de mon destin ».
Une façon aussi de mettre en garde contre les dérives, le totalitarisme, le tribalisme égocentrique et enfin le mépris de l’autre, à l’approche des prochaines échéances présidentielles.
« C’est en temps de sécheresse que l’on compte les feuilles qui restent sur un arbre » ou encore : on ne mesure pas la profondeur d’une rivière avec les deux pieds ». Toute une sémantique à méditer pour une société de paix et d’harmonie. ‘‘Mon grand-père m’a dit’’, ainsi parle Charles Blé Goudé.
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CELINE M’BOUKOU