Le Réseau des YALI Alumni en Côte d’Ivoire a entretenu ses membres et d’autres participants, il y a quelques jours, sur le thème : ‘’ Comprendre la bourse pour mieux y investir ‘’. Cette action a eu pour cadre, l’American space sis au sein de l’Université Félix Houphouët Boigny à Abidjan-Cocody.

« Nous avons voulu la formation de ce jour aussi bien pour les membres du réseau que pour toutes les personnes qui s’intéressent à la question de la bourse. Pour que nous puissions être imprégnés sur la bourse, parce que c’est une opportunité ; et pour que cela puisse aussi nous servir non seulement à diversifier nos sources de revenus, mais aussi nos sources d’investissements » a indiqué YEO Fangnariga Karim, président du Réseau des YALI Alumni en Côte d’Ivoire.
Cette session de formation est la deuxième qu’initie l’actuel bureau exécutif de cette organisation en partenariat avec l’American space, après celle organisée le 16 août 2024, sur l’Intelligence Artificielle.
Pour le formateur du jour, Serge DIAKITÉ, investisseur depuis 2017 à la BRVM et Ambassadeur du Centre d’éducation financière ‘’ L’Ecole de la Bourse ‘’, la bourse est un marché où se rencontrent l’offre et la demande de capitaux. Elle permet aux entreprises et aux Etats de satisfaire leurs besoins en financement en levant des Fonds, par la vente d’actions ou l’émission d’obligations. En contrepartie, les investisseurs ou actionnaires placent leur épargne, en vue d’une meilleure croissance, et par conséquent, d’une meilleure rentabilité.
Dans son exposé, il a présenté la bourse comme domaine d’activité, et plus spécifiquement la Bourse régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), commune au huit (8) pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) que sont : Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Aussi, a-t-il présenté les produits qui y sont vendus, les gains potentiels et indiqué combien faut-il pour investir sur ce marché boursier.
L’étape des questions-réponses a donné l’occasion à M. DIAKITÉ d’apporter des éclairages aux préoccupations de la quinzaine de participants en salle, de même que ceux connectés via internet. Fonctionnement et organisation du marché, régulation de l’activité boursière, règles du marché, horizon de placement, risques, etc sont autant d’aspects pour lesquels l’auditoire a souhaité en savoir un peu plus.
Au moyen d’une étude comparée entre le dividende (Bourse), qui est la partie du bénéfice allouée aux actionnaires et l’intérêt bancaire (Banque), le conférencier a souligné les avantages qu’offre la bourse, notamment en termes de taux de rendement qui n’est pas figé, une durée du placement moins contraignante pour bénéficier du taux d’intérêt, une base de calcul de la rémunération moins complexe et l’évolution dans le temps des rendements, en lien avec la croissance de l’entreprise cotée en bourse et sa politique de rémunération.
Il a illustré son propos entre-autres avec deux exemples : D’abord la Société Générale (Ex-SGBCI) dont le bénéfice a été multiplié par 6, entre 2005 et 2016, passant de 6 milliards FCFA à environ 36 milliards FCFA (Le cours de bourse de l’action est passé entre-temps de 13000 Frs à 160 000 Frs l’action).

Et Vivo Energy (Ex- Shell Côte d’Ivoire); avec un cours de bourse de 250 Frs FCFA en 2012, le dividende de 10 Frs par action, soit un rendement de 4%, qui a atteint 25% en 2019 (pour l’investisseur qui l’avait acquis au prix d’achat de 250 Frs), lorsque le dividende a été fixé à 64 Frs par action. Et de conclure en affirmant que << investir en bourse peut présenter des risques en l’absence d’une bonne stratégie et d’un plan d’investissement. Il est essentiel de bien se faire former, de se faire correctement accompagner pour mitiger les risques >>.
Le président du Réseau des YALI Alumni Côte d’Ivoire, Karim F. YEO, qui s’y connaît également en la matière, parce que investisseur à la BRVM depuis quelques années, a partagé son expérience avec l’assemblée, notamment en ce qui concerne l’ouverture et le fonctionnement d’un compte titres dédié aux opérations de bourse, à travers une Société de gestion et d’Intermédiation (SGI).
Pour rappel, YALI (Young African Leaders Initiative), Initiative des jeunes leaders Africains est un programme Américain lancé sous la présidence de l’ancien président Barack OBAMA. Il consiste à former des jeunes africains dont l’âge varie entre 18 et 35 ans dans les domaines du leadership, de l’entrepreneuriat et de la gestion publique, afin qu’ils deviennent des acteurs du changement positif dans leurs communautés respectives.

Quatre (4) centres régionaux de leadership leur sont dédiés pour la formation, sur le continent; les centres régionaux de Dakar (Sénégal) qui est l’unique centre pour les francophones et 3 centres pour les anglophones : Accra (Ghana), Pretoria (Afrique du Sud) et Naïrobi (Kenya). Les candidats du YALI-Mandela Fellowship, eux, ont la possibilité d’être sélectionnés pour aller se faire former directement aux Etats-Unis.
Ledebativoirien.net
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.