L’affaire des faux diplômés admis aux concours internes des Douanes Ivoiriennes continue de révéler des incohérences troublantes dans la gestion de ce scandale sous la direction du grand généra trois étoiles Da Pierre Alphonse. Loin d’être une opération d’assainissement menée avec impartialité, l’affaire, revient au-devant de l’actualité avec un nouveau rebondissent, mettant en lumière, une injustice à deux vitesses qui discrédite définitivement, la rigueur prônée par l’administration douanière sous l’ère du DG DA Pierre Alphonse. Et pour cause.
Anne Ouloto n’en croit pas ses yeux

Il a créé de toute pièce une affaire des « faux diplômes d’agents contrôleurs de douanes » et ce, observation faite dans la gestion de ladite affaire. Plusieurs mois plus tard, il peine toujours et encore à justifier son acte et sa démarche.
Que recherchait-il ? Une histoire qui se referme allègrement sur l’équipe de DA PIERRE ALPHONSE. Dans ce tourbillon d’incompréhensions orchestrées par le directeur général des douanes dans l’affaire dites de faux diplômes au concours professionnels 2021, Da Pierre, une note de la Fonction Publique atterrit sur le bureau du ministre des Finances. Pourquoi des agents épinglés sont restées à leurs postes jusqu’aujourd’hui ? Alors que DA Pierre poursuit d’autres en justice. Il affecte ses protégés !
C’est alors que, le 18 octobre 2024, la ministre Désirée Anne Ouloto, responsables de tous les Fonctionnaires de Côte d’Ivoire exprimait son grand étonnement relatif à cette double vitesse dans le traitement par le Directeur des Ressources Humaines du Ministère des Finances et du Budget du dossier des agents des douanes oppressés. Que dit la correspondance !

« En objet: Situation administrative (30) de vos agents. Le traitement des dossiers de nomination de (30) de vos agents dont la liste est jointe en annexe, n’a pu être conduit à bonne fin. En effet, sur instructions de Madame le ministre d’Etat, ministre de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, tous les diplômes requis pour faire acte de candidature aux concours administratifs, au titre de l’année 2021 ont fait l’objet d’authentification.
Au terme de ces investigations, il ressort que les diplômes des intéressés ne sont pas reconnus. Dans ces conditions, lesdits agents déclarés admis et en attente de de leurs actes de nomination ou promotion perdent le bénéfice de leur admission. En conséquence, je saurais gré des dispositions utiles qu’il vous plaira de faire prendre, en vue d’appliquer la présence mesure », écrit par les soins du Directeur Général de la Fonction Publique, SORO Gninagafol.
En clair, le cabinet de la ministre d’Etat Ministre de la Fonction Publique a épinglé certains fonctionnaires agents des douanes en complément à la liste des épinglés de l’équipe du DG Da Pierre Alphonse.

Voici la question que la ministre lui pose « Mais, pourquoi décide-tu de poursuivre certains devant les tribunaux et, affecte-tu d’autres que nous avons pris. Car, nous avons pris le soin de vérifier également leurs diplômes qui s’avèrent faux aussi. Mais pourquoi les affecter à leurs nouveaux postes sans avoir appliquer les mêmes mesures appliquées aux autres ? ».
La correspondance de la Ministre de la Fonction publique n’a jusque ‘ici pas reçu de suite. Toutes les tentatives de la rédaction d’avoir la réaction du Directeur général des douanes ivoiriennes Alphonse Da Pierre sont restées vaines. Sans surprise.
Il persévère dans sa justice à deux vitesses. D’un côté, les contrôleurs mis en cause en 2021 ont été systématiquement poursuivis, suspendus et traduits devant la justice après la découverte de leurs faux diplômes. Certains sont encore en procès, avec un verdict attendu dans les prochains mois. De l’autre, huit inspecteurs et deux informaticiens, récemment épinglés dans des circonstances similaires, ont été directement affectés à leurs nouveaux postes sans être soumis au même processus d’authentification et de sanction.
Cette différence de traitement soulève une question essentielle : pourquoi appliquer une rigueur implacable aux uns, tandis que d’autres bénéficient d’un traitement de faveur malgré des faits similaires ? Cette contradiction flagrante dans la politique d’assainissement des Douanes ivoiriennes expose un fonctionnement marqué par l’arbitraire et le favoritisme. En 2021, la direction des douanes avait entrepris une vaste campagne d’authentification des diplômes des contrôleurs promus, sollicitant divers ministères pour vérifier l’authenticité des documents fournis.

Ce processus a conduit à la mise en examen d’une centaine d’agents. Pourtant, en 2025, alors qu’une nouvelle vague de fraudeurs a été identifiée, la direction des douanes semble avoir opté pour l’omission volontaire en ce qui concerne les inspecteurs.
La présence d’un syndicaliste parmi ces derniers, ajoute à la suspicion d’un traitement préférentiel. Si la logique de rigueur prônée par Da Pierre était appliquée de manière juste, tous les fraudeurs, sans distinction de grade ou d’influence, devraient être suspendus et traduits en justice.
Or, les décisions prises indiquent plutôt que certaines personnes jouissent d’appuis politiques ou syndicaux qui les mettent à l’abri des sanctions. Cette gestion partiale envoie un message contradictoire aux fonctionnaires et à l’opinion publique. D’un côté, le gouvernement, à travers le ministère de la Fonction publique, affiche une volonté ferme d’assainir l’administration publique et d’éliminer les fraudeurs.

De l’autre, l’administration douanière adopte une approche sélective qui affaiblit ces efforts et crée un climat de suspicion au sein des régies financières.
Face à cette situation, il est urgent que des mesures correctives soient prises pour garantir l’équité et la transparence.
Une enquête indépendante devrait être diligentée afin d’expliquer pourquoi certains agents ont été immédiatement affectés alors que d’autres sont poursuivis en justice. Si aucune action n’est entreprise, cette gestion partiale risque de décrédibiliser les efforts d’assainissement de l’administration publique et d’éroder la confiance des citoyens en l’impartialité des décisions gouvernementales.
Toujours dans le cauchemar
Ils sont agents des douanes et fonctionnaires depuis 15 ans pour certains et 22 ans pour d’autres. Ils aspiraient à une promotion par le concours professionnel exceptionnel promotion, 2021.
Par l’arrêté d’admission définitive n° 0442287598/MFP/DGFP/DC du 29 juillet 2022 du ministère de la Fonction publique en 2022, ils sont confirmés, après l’annonce de l’admission provisoire.

Dans une circulaire du 25 janvier 2023, en application de la décision n° 103/SEPMBPE/DGD du 08 août 2018, les agents d’encadrement des Douanes admis au concours professionnel exceptionnel d’accès à l’emploi de contrôleur des Douanes au titre de l’année 2021, sont mis à la disposition de la Direction de la formation et de la documentation des Douanes ivoiriennes par le général Da Pierre Alphonse lui-même, ‘’en vue d’y recevoir une formation’’ d’une année (février 2023 à février 2024).
Dans l’attente des affectations, le 29 mars 2024, une sanction de suspension de toute activité douanière et des primes des agents suspectés de faux diplômes au concours professionnel, au même titre que ceux dénichés par la ministre Anne Ouloto qui jouissent de leur nouveaux grades dans la joie, tombe. Ils sont dans un cauchemar sous le contrôle du Directeur général des douanes….Si le général DA PIERRE n’a pas réécrit l’histoire de la Douane ivoirienne.
H.KARA
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