De plus en plus voix se lèvent dans les rangs des producteurs ivoiriens du Café et Cacao avec l’avènement brusque de l’Organisation nationale des producteurs de Café-Cacao-Côte d’Ivoire l’ONPCC-CI en leur sein.
Une organisation présidée par Siaka Diakité, un opérateur patron de l’Union Inter-Régionale des Coopératives de Café-Cacao de Côte d’ivoire (U.INTER.CC-CI), agréé Exportateur. Plusieurs questions soulevées ces jours-ci par les producteurs et transmises aux responsables de l’ONPCC-CI sont entre autres :
Est-il possible qu’un exportateur soit à la tête d’une organisation de producteurs ? Quel bilan, le même exportateur et président (Siaka Diakité) de ladite organisation fait de la gestion de la Sacherie du Conseil Café cacao a lui confiée ?
Mais aussi des informations faisant état de ce que 2 véhicules 4×4 auraient été offerts par l’ONPCC-CI au Comité Technique chargé de l’interprofession. Ou encore, d’où proviennent les fonds et pourquoi un tel don, demandent les producteurs ?
Mais aussi, sur quelle base agit l’ONPCC-CI relativement au recensement des producteurs dévolu au Conseil Café Cacao? Quels sont les rapports du Comité Technique et l’ONPCC-CI du président Diabaté Siaka qui semble comme un point de division des producteurs du Café et du Cacao en Côte d’Ivoire ?
En d’autres termes poursuivent les producteurs ivoiriens, un transformateur et exportateur peut-il en toute clarté être à la tête d’une organisation de producteurs Ivoiriens sans privilégier ses propres intérêts au détriment de l’ensemble? Des questions portées à la connaissance du Vice-Président de l’ONPCCC-CI, le producteur OBED DOUA, qui n’a pas encore produit de réponse.
Aujourd’hui,l’Organisation nationale des producteurs de Café-Cacao est perçue comme une illusion pour les Producteurs de Café-Cacao d’autant qu’elle s’est lancée dans le recensement des producteurs avec des agents enrôleurs dit-elle en dehors des délégués des producteurs qui jouent ce rôle.
« Une pratique qui remet en cause le respect de la réglementation ivoirienne créant un dysfonctionnement. Ne confond-elle pas adhésion et recensement ? Mais là encore il y a problème. Car des producteurs sont convoqués à des réunions et les fiches de présences sont présentées comme un recensement. C’est du faux que font les responsables de l’Onpcc-ci », soulignent des producteurs.
Ils sont nombreux les acteurs de la filière café cacao qui s’interrogent sur les objectifs réels de l’Onpcc-ci fondée par Siaka Diakité, lequel fait miroiter des promesses d’un soutien accru. Ils sont encore nombreux ces producteurs qui estiment que l’avènement de cette organisation n’a apporté que complications administratives supplémentaires, laissant les producteurs de café-cacao encore plus vulnérables, en tentant de les regrouper sous sa bannière.
Avec en filigrane vouloir les contrôler, réduisant pour ainsi dire, leur capacité à revendiquer des droits ou à négocier des conditions satisfaisantes dans la vente de leurs produits. Cette organisation représente-t-elle réellement les paysans, producteurs ?
La situation des biens de la filière (Coco- Service, Sifca Coop, Forex- ci, Cori, BFA, Motoragri, Projet Fatma), le problème de la rétrocession de l’épargne des producteurs aux producteurs eux-mêmes, les passifs et les actifs, la concurrence déloyale des exportateurs aux produits bords-champs, la surimposition des sociétés coopératives, l’insécurité grandissante, la dégradation très avancée des pistes villageoises, l’échec du recensement des producteurs, sont des problèmes restés intacts à ce jour.
Preuve de l’incapacité de la nouvelle administration à gérer correctement la filière avec les difficultés des organisations professionnelles agricoles en Côte d’Ivoire et particulièrement de la filière Café Cacao.
Le Conseil Café Cacao ayant trouvé en place des Unions fortes de coopératives café cacao de paysans en 2011 a fini par contribuer à leur fragilisation et à la destruction de toutes les Unions des coopératives, leur refusant le droit de commercialiser.
En 2024, par le truchement d’un Comité Technique, le Conseil Café Cacao déclare qu’aucune organisation de paysans ne répond à ses critères de mise en place de l’interprofession. Miraculeusement une organisation est née : l’Organisation nationale des producteurs de Café-. Comme une interprofession … ? Anguille sous roche.
Ledebativoirien.net
GRACE OZHYLLY