Elle a fait face, à une batterie de questions, ce jeudi 20 mars 2025, non pas du tribunal, mais des médias à la sortie de l’audience du jour contre la direction du PDCI et autres, relativement à l’affaire : « Annulation de la décision N°001/PT/CD/2024 DU 03/10/2024 ».

Le 12 février 2025, était notifiée à Valérie Yapo, membre du Bureau Politique du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire sa suspension temporaire des activités et des organes du parti, une décision du conseil de discipline.
Aux côtés de son avocat, Maître Alain Bokola, avocat au barreau d’Abidjan, elle a été informée du renvoi de l’affaire au 24 avril 2025. Le temps de l’instruction du dossier jugé recevable par le Tribunal de Première Instance de Plateau-Abidjan.
«…L’audience a eu lieu, l’affaire a été renvoyée au 24 avril 2025 pour instruction qui va permettre aux deux parties de s’exprimer pleinement. Cette étape est généralement longue, mais, nous restons confiants. Nous suivons la procédure pour recours en annulation de la décision du Conseil de discipline. Valérie Yapo militante du PDCI-RDA a fait ses classes sous Houphouët-Boigny, sous Henri Konan Bédié. Subitement, elle subit une sanction sous monsieur Thiam, qui après cette décision dit qu’il était français.

Nous tirons les conséquences de ces faits. Les lois qui régissent le fonctionnement des partis politiques en Côte d’Ivoire sont claires : il faut être exclusivement ivoirien pour être président d’un parti politique ;
il faut être ivoirien pout ériger un conseil de discipline pour prendre des mesures. Un français ne peut prendre des sanctions contre un membre du Bureau Politique d’un parti en Côte d’Ivoire…..», note Me Bokola.
« La décision prise relève de la compétence d’un congrès. Elle est sans délais. Nous demandons au regard de ces violation son annulation simple. Ma cliente est déterminée, et la non-rétroactivité de la loi joue en sa faveur, car au moment des faits, Monsieur Tidjane Thiam était encore français, avec le décret de sa naturalisation française en 1987 », ajoute Maître Alain Bokola, eu égard à la récente publication au journal officiel de France de la perte de la nationalité du Tidjane Thiam.

La cliente de Me Bokola, accuse la direction intérimaire du parti, le collège des vice-présidents, le comité électoral de « corruption morale et complicité grave portant atteinte à l’honorabilité du parti», par la validation de la candidature de Tidjane Thiam ignorant les irrégularités qu’elle soulève dans sa plainte.
Le Tribunal de Première Instance d’Abidjan-Plateau a décidé, ce jeudi 20 mars 2025, de renvoyer en instruction, l’affaire l’opposant au président du parti, Tidjane Thiam.
« Ce pourquoi, on me sanctionne, c’est que j’ai eu raison trop tôt, car je parlais déjà de sa double nationalité aux réunions. Je disais que cela poserait problème. Cette sanction est prise pour me bâillonner, il y a, le Bureau politique et la Convention qui arrivent.
C’est pour me bâillonner. Je fais confiance à mes avocats et au tribunal pour ma réintégration au Bureau politique.

J’ai été élu en 2013 au congrès, il faut un congrès pour que je ne sois plus militante du PDCI-RDA. Je demande ma réintégration et la justice va suivre son cours…», soutient, à l’issue de cette première audience, la plaignante, Valérie Yapo, ex déléguée du PDCI-RDA à Akoupé. Les deux parties se retrouvent à l’audience du 24 avril 2025.
Ledebativoirien.net
H. Makré
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.