Par acte de Commissaire de Justice en date du 4 avril 2022, le Tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau a été saisi par monsieur Charles KOFFI, Président du Réseau National Pour la Défense des Droits des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire dite RENADVIDET-CI, d’une citation suivie de dénonciation au Procureur de la République contre les nommés KACOU Brou et SORO Doh, respectivement Député d’Ayamé, Sous-Préfecture de Sahounkro par ailleurs, Lieutenant-Colonel de la Police Maritime et le dernier cité, Commandant de la Douane ivoirienne. L’audience de cette affaire a été originairement prévue devant ledit Tribunal le 29 avril 2022 à 8 heures. Finalement, elle a été renvoyée au vendredi 4 novembre 2022, toujours à 8 heures.
Les faits remontent en 2009
Selon le plaignant Charles Koffi, dans le cadre du processus d’indemnisation à l’initiative de l’Etat de Côte d’Ivoire, Gohourou Claude impliqué dans ledit processus, courant mars 2009, par monsieur KALOU Emmanuel, alors Trésorier Payeur Général du Trésor en charge de ce processus ‘‘commettait des malversations sur l’indemnisation des victimes ambulatoires des déchets toxiques. La liste des 95 mille victimes concernées par ce processus contenait des centaines de cas d’homonymies, c’est-à-dire des personnes qui avaient les mêmes nom et prénoms’’.
Muni du bordereau de paiement comportant toutes les informations concernant ces victimes, ils reportaient ces informations concernant chacune de ces victimes sur sa pièce et administrative et s’appropriaient la totalité de ses 200 mille F CFA.
Lorsque ces victimes revenaient suite au rendez-vous à leur donné par ceux-ci dans l’espoir de rentrer en possession de leur indemnisation, ils leur remettaient la copie de leur pièce administrative sur laquelle aucune mention n’était portée par eux, et leur disaient qu’ils ne s’agissaient pas d’elles mais plutôt d’autres victimes qui avaient les mêmes nom et prénoms qu’elles.
D’autres victimes plus chanceuses, après plusieurs allées et venues onéreuses se voyaient accoster par un groupe d’éléments de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire dite FESCI alors dirigée par MIAN Augustin, Secrétaire Général National de cette structure. Ces éléments travaillaient à la solde des nommés GOHOUROU Claude et KACOU Brou. Sur la base du même motif d’homonymie, ils faisaient croire à ces victimes, qu’il ne s’agissait pas elles, mais qu’ils pouvaient les aider à rentrer en possession de la moitié de cette indemnisation, soit 100 mille F CFA. Proposition que la plupart d’entre-elles acceptaient dans le but d’éviter de payer des frais exorbitants de transport résultant de plusieurs allées et venues de leur part.
Suite à sa réfutation de celles-ci, il décidait de se rendre au Trésor d’Abidjan-Sud dans le but de se voir mettre à disposition, la liste des victimes supposées avoir été indemnisées par le susnommé. Il s’agissait pour lui, d’appeler téléphoniquement chacune d’elles pour procéder audit contrôle, c’était courant avril 2009.
Grande était sa surprise de constater que le vigile dudit lieu avait reçu des instructions de messieurs Gohourou Claude et Danon Komé Aristide aux fins de lui en empêcher l’accès. Suite à l’échauffourée intervenue entre eux, monsieur Charles KOFFI avait appelé le nommé YAO Pipira Denis, alors Président de la FENADVIDET-CI, pour lui demander de prendre rendez-vous avec monsieur KALOU Emmanuel. Ce dernier leur avait donné rendez-vous, le jour suivant cette scène à 10 heures.
Au jour susdit, arrivé au Trésor d’Abidjan-Nord où exerçait monsieur Kalou Emmanuel, YAO Pipira Denis était venu à sa rencontre pour l’informer du fait que Gohourou Claude, le Maréchal KB de la FESCI, SOROH Doh alias National DOSKY de la FESCI et MIAN Augustin étaient déjà dans le bureau de monsieur KALOU Emmanuel.
Il avait ajouté, que ceux-ci y étaient pour présenter GOHOUROU Claude au Trésorier Payeur Général comme étant leur filleul, en somme et de façon familière, comme leur «bon petit». L’objectif de leur présence était de positionner GOHOUROU Claude comme étant le seul interlocuteur valable desdites victimes.
Après leur passage, KALOU Emmanuel avait refusé de recevoir messieurs YAO Pipira Denis et Charles KOFFI.
Etonné de la présence de la FESCI, ès qualité de structure qui n’était ni de près ni de loin impliquée dans l’affaire des déchets toxiques, qui n’avait créé aucune association à cette fin dans le but de ne pas mettre mal à l’aise leur mentor, monsieur Laurent GBAGBO sous le régime duquel ces déchets avaient été déversés, monsieur Charles KOFFI s’était rendu à la Cité Rouge de Cocody ou logeaient ces responsables, à l’effet de prendre langue avec le Maréchal KB de la FESCI.
Suite à ces explications, monsieur Charles KOFFI note qu’il lui avait fait noter, qu’il se méprenait gravement dans son analyse. Il avait affirmé, que s’il est vrai que sa culpabilité ne serait pas établie, il n’en demeure pas moins que sa responsabilité serait engagée aussi bien celle de YAO Pipira Denis et pour cause : la raison, était que c’est suite à une conférence de presse co-animée par eux trois à la faveur de laquelle, ils avaient dénoncé la rétention indue de la somme de 50 mille F CFA dans les 200 mille F CFA alloués à chacune des victimes par les Agents du Trésor, que monsieur KALOU Emmanuel avait décidé d’impliquer la FENADVIDET-CI dans ledit processus. L’objectif de cette structure consistait à veiller au bon déroulement de celui-ci.
Le nommé SORO Doh avait pris acte de sa préoccupation et l’avait rassuré de mettre un terme à ce détournement
Il s’agissait selon lui, de lever toute équivoque sur ledit combat. Ces deux personnes étaient étonnées qu’outre les griefs portés contre le nommé KACOU Brou concernant les sous-locations de chambres dans les résidences universitaires, il était aussi impliqué dans cette affaire relative au détournement des fonds destinés à l’indemnisation victimes des déchets toxiques.
Les menaces
A la suite de ces échanges, et constatant que les fonds détournés par ceux-ci étaient chaque soir à leur descente dudit Trésor partagés entre la FESCI, des Commissaires de Police et les consorts GOHOUROU Claude, il avait organisé les victimes et déposé devant le Procureur de la République, une plainte contre ces personnes portant sur ledit détournement. Le traitement de celle-ci avait été confié par ledit Procureur à la Brigade de Recherches du Plateau. Il avait donc, le 14 août 2009, animé une conférence de presse, à l’effet d’informer l’opinion sur ce vol organisé et commis en réunion par ces derniers sur l’indemnisation des victimes.
Eu égard à cet état de fait, le Procureur de la République saisi à nouveau par ces victimes avait déféré l’enquête préliminaire de cette procédure à la Police Criminelle. Malheureusement, selon toujours monsieur Charles KOFFI, cette plainte aurait été rangée dans les placards de cette institution policière par le Commissaire de Police Judiciaire, monsieur GOGOUA Maxime, à l’époque des faits, Sous-Directeur des enquêtes de la Police Criminelle, l’un des parrains du nommé GOHOUROU Claude.
D’autre part, d’autres victimes des déchets toxiques avaient constitué, courant novembre 2006, un cabinet d’Avocats anglais dénommé LEIGH DAY & CO aux fins de poursuivre la société TRAFIGURA devant les Juridictions de Londres. L’objet de cette procédure était d’obtenir sa condamnation à leur payer une indemnité pour les divers préjudices qu’elles avaient subis et ce,
de manière prolongée, exposées aux émanations dégagées par les déchets pétroliers transportés par le bateau Probo-Koala affrété par la société TRAFIGURA au port autonome d’Abidjan dans la nuit du 19 au 20 août 2009. En août 2009, un accord amiable portant sur la somme de 22.500 milliards de F CFA avait été conclu entre cette société et ledit cabinet, mandataire des 29.624 victimes parties dans cette autre procédure internationale d’indemnisation.
22.500 milliards de F CFA-TRAFIGURA- LEIGH DAY & CO-SGCI
Au moment où ledit cabinet s’organisait pour procéder à leur indemnisation, à raison de 750 mille F CFA par victime, une association sortie de nulle part, une association imaginaire et fictive créée dans la même période de cette indemnisation, soit le 1er septembre 2009, association dénommée Coordination Nationale des Victimes des Déchets Toxiques de Côte d’Ivoire et présidée par GOHOUROU Claude,
faisait intrusion dans cette procédure pour demander que la totalité de cette indemnisation fût mise à sa disposition afin d’indemniser ces victimes desquelles, il prétendait avoir reçu mandat. Curieusement, avec l’aide de certains de ses soutiens politiques et de la FESCI, il avait obtenu, le 21 octobre 2009, une ordonnance de séquestre sur lesdits fonds. Et il était prévu que cette somme fût transférée par décision de justice sur le compte de son association fictive le 06 novembre 2009.
Pour faire échouer cette forfaiture judiciaire en gestation, Charles KOFFI avait mobilisé le 6 novembre 2009, des milliers de victimes devant le palais de justice du Plateau pour protester vigoureusement contre cette imposture criante du nommé GOHOUROU Claude. Eu égard à cette situation, son association était déboutée pour défaut de capacité juridique. En d’autres termes, son association imaginaire ne remplissait pas les conditions légales requises par la loi, à l’’effet d’intenter une action en justice.
Grâce à quelques victimes qui avaient suivi cette scène horrible au cours de laquelle, il avait reçu plusieurs coups violents sur instruction du National DOSKY qui demandait à ses pairs de le tuer, ces dernières avaient alerté les forces de l’ordre postées devant le palais de justice dudit lieu. Celles-ci y étaient en vue de la sécurisation de cette manifestation. Eu égard à leur opposition de le laisser, ces dernières l’avaient arraché de force de leurs mains pour le conduire à la Préfecture de Police. Audit lieu, dans sa déposition, il avait déposé une plainte régulière contre le nommé KACOU Brou et autres pour tentative d’enlèvement et d’assassinat.
Charles Koffi a tenu à préciser aussi, qu’il s’est vu dans l’obligation de réactiver ces différentes plaintes devant le Tribunal Correctionnel, lesquelles avaient fait l’objet d’instruction sous le régime politique précédent, tout simplement parce que les menaces de mort contre sa personne demeurent actuelles.
A preuve, il a fait noter, qu’après le délibéré intervenu le 18 mai 2022, devant la Première Chambre Correctionnelle de la Cour d’Appel du Plateau, dans l’affaire relative au blanchiment de capitaux contre le nommé Gohourou Claude, les personnes qui l’accompagnaient notamment Tyson, Blindé et autres étaient les hommes de mains de KB qui avaient tenté d’attenter à sa vie le 6 novembre 2009 au niveau du palais de Justice du Plateau.
Se considérant dans un Etat de droit, il a déposé une nouvelle plainte contre ces personnes sus citées. En outre, il a fait observer que le 9 octobre 2009, lors du partage à l’hôtel Pulman par le cabinet LEIGH DAY &CO, des 3% devant revenir aux associations des victimes des déchets toxiques, messieurs GNEGNE Seydou et BANZE Mamadi partis à la demande de monsieur Charles KOFFI, chercher la part de leur association, avaient été molestés, bastonnés et laissés pour mort par le National DOSKY et ses amis. Après quoi, ils avaient pris en otage les membres du cabinet anglais et récupéré les 16 millions de F CFA qui devaient leur revenir.
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